« Ce mien âtman résidant en l’intime du cœur est plus petit qu’un grain de riz, d’orge, de moutarde, de millet, que le germe d’un grain de millet. Ce mien âtman résidant en l’intime du cœur est plus grand que la terre, plus grand que l’espace intermédiaire, plus grand que le ciel, plus grand que tous ces mondes. Il contient toute activité, tout désir, toute odeur, toute saveur, il enveloppe tout cet univers, mais reste muet, indifférent. Ce mien âtman résidant en l’intime du cœur, c’est brahman. Celui qui pense: « En quittant ce monde, je m’identifierai à lui », il ne fait absolument aucun doute qu’il en ira pour lui de la sorte (Chândogya Upanishad, III.14.3-4). Car brahman est réalité, connaissance, infinitude. Celui qui sait qu’il est caché dans la caverne du cœur est au suprême firmament ».
Taittirîya Upanishad, II.1
La philosophie indienne, François Chenet, Éditions Arman Colin, Collection Synthèse – Philosophie