A Rishikesh, sur les bords du Gange, ce Shiva majestueux, un peu kitsch, accueille les Yogi de tous les horizons…
Ces dernières années, le Yoga a acquis une certaine reconnaissance. Aujourd’hui, il a le vent en poupe auprès de la classe active notamment … et c’est bien!
L’Occident, et les États-Unis en tête, s’approprient le Yoga et l’adaptent pour répondre aux besoins de la société de consommation. Tout ceci se passe dans une relative confusion.
Les aspects philosophiques sont parfois conservés, mais parfois aussi le «Yoga» moderne est aseptisé, vidé de toute connotation philosophique et spirituelle. Il se limite à une pratique physique, voire psychocorporelle.
Certaines écoles, mélangent les techniques New Age et le Yoga ; d’autres, pour satisfaire aux besoins de performance des occidentaux, misent sur les prouesses techniques en Âsana.
Les fitness ont saisi la balle au bond et proposent du Yoga, «Yoga-stretch» ou autre «Body-balance» sur leurs grilles horaires.
Les livres sur le Yoga pullulent dans les rayons des librairies. Certains élèves potentiels viennent au cours de Yoga, … mais réclament la méthode Pilate…
De passage à Rishikesh fin février 2006, j’arrivais par hasard pendant le festival mondial du Yoga. Alors que je débarquais du Gange, des hauts parleurs diffusaient une musique de tendance New Age et une voix au fort accent américain dispensait un cours de «Power Yoga» à un parterre occidental !
Les raisons de cette vogue du Yoga sont certainement innombrables. En voici quelques unes:
- l’évolution de la société : l’accélération et l’aiguisement de la compétition engendrent un malaise et un mal-être au sein des entreprises, auprès d’employés de plus en plus sous pression ; les travailleurs cherchent des moyens à leur portée pour combattre les effets du stress et faire un retour à l’essentiel: l’équilibre intérieur;
- le hatha yoga est une voie accessible vers cet équilibre: la conscience du corps et de la respiration sont très souvent des re-découvertes qui transforment les gens;
- le monde occidental trépident s’intéresse à l’Asie et ses sagesses, à la recherche d’un ressourcement différent et par d’autres biais si possible que ceux que propose notre société (exotisme), pour sortir de la routine ou d’un cercle vicieux, … ;
- les occidentaux n’ont d’ailleurs jamais autant voyagé et s’offrent plus facilement des destinations comme l’Inde pour découvrir le yoga;
- (malheureusement aussi) de nombreux travailleurs (et entreprises) viennent au Yoga par la recherche de « trucs et astuces » pour toujours plus d’ efficacité, de performance physique et psychique au travail et dans la vie ;
- et enfin, la perte des repères conduit inévitablement à un questionnement existentiel ou spirituel. Le yoga facilite ce processus. Sa pratique peut se révéler structurante et contribuer à rétablir des valeurs.
Alors que penser?
Pour ma part je me dis que le Yoga devient accessible à une plus large couche de la population, ce qui est extrêmement positif. Le Yoga est une expérience, et même modifiée, l’expérience peut avoir lieu. Le Yoga est une science vivante, qui s’adapte avec son temps. Et aujourd’hui, il y a adaptation.
Mais les tendances sont multiples et nous sommes tous saturé d’information. Certains risquent de passer à côté du Yoga authentique, en le prenant pour autre chose, qui ressemble plus à des exercices mécaniques relaxants. C’est dommage lorsque l’on connaît la richesse et la profondeur du Yoga, et son but ultime d’union, de libération. Cependant, chacun est libre de choisir ses expériences. Pour certains, une expérience du yoga que l’on pourrait qualifier « de surface » est un premier pas qu’ils n’auraient pas voulu franchir dans un cours plus « classique ». Et les personnes qui recherchent une expérience authentique du Yoga sauront certainement se diriger là où il faut, quand elles seront mûres pour cela; je pense notamment aux personnes qui reçoivent un enseignement purement psychocorporel.
Que penser des multiples formations et approches? Je n’ai pas vraiment d’avis. Je vois certaines choses qui me dérangent. Mais la diversité de l’être humain est telle, que d’autres doivent y trouver ce qu’ils recherchent.
Du point de vue de la personne qui a envie d’approcher le Yoga, l’essentiel me semble de se donner l’opportunité d’apprendre avec des professeurs qualifiés qui respectent les bases du Yoga: non-violence, écoute de soi, intériorisation, exercices appropriés, respiration consciente, relaxation et concentration. Tout cela dans le respect de la personne et de ses croyances.
Une recherche personnelle auprès d’écoles de yoga, de personnes d’expérience, dans des livres, sur Internet et peut-être même grâce à des voyages, seront des clés pour une trouver une réponse adaptée à chacun…
Quoiqu’on fasse, c’est en fonction de nos choix propres que l’on agit. Ces choix ont lieu à des niveaux plus ou moins subtils, mais ils émanent bien de nous, nous en sommes responsables. Nous choisissons donc aussi nos maîtres.
Je suis heureuse et reconnaissante d’avoir trouvé « mon » maître. Il enseigne yoga. De manière simple, sans artifices, et avec les valeurs que tu mentionnes.
J’ai longtemps cherché, eu plusieurs maîtres, dans différentes disciplines (en autres qi gong, shiatsu). Si je regarde en arrière, je peux voir une évolution dans le degré de maîtrise de mes enseignants, qui va de pair avec mon évolution.
Tout récemment, est revenue à ma mémoire une séance de yoga à l’école primaire. Yoga est la première discipline que j’ai pratiquée. Cela sera aussi la dernière.
Yoga est complet, yoga est tout. But et moyen, état de conscience et chemin… C’est la clé.
Merci pour cet article, Michelle.
Je partage tout à fait tes points de vue exprimés dans le texte ci-dessus.
Toute cette mode du Yoga n’est surement pas négative pour toutes les raisons que tu donnes. Ça correspond à l’époque que nous vivons et nous avons tous eu l’expérience des bienfaits que le Yoga peut nous apporter et apporter à nos contemporains.
C’est vrai qu’il y à bien des mélanges et des amalgames parfois bizarres, et qui n’ont rien à voir avec le vrai but du Yoga.
le Hatha-Yoga est une des voies du YOGA : Chemin vers la Libération (du karma, du passé, de l’égo!), vers l’état de « Jivan-Mukta », le « libéré vivant ».
Je crois que c’est la responsabilité de ceux qui se sentent concernés pour sauvegarder le vrai sens et la richesse de cette voie d’évolution qui dépasse le cadre des anciennes religions, de continuer à enseigner les principes fondamentaux et à re-préciser les choses de temps en temps.
Bien sur qu’il serait dommage que le Yoga ne devienne qu’une gymnastique pour ceux ne cherchent que des but physiques ou une performance au service de l’égo.
Moi aussi, il y à des choses qui me dérangent car le Yoga est vraiment mis à toutes les sauces ces années-ci un peu partout.
Je crois malgrés tout que l’Energie du Yoga, sa force holistique (qui travaille à tous les niveaux de l’être) et évolutive agit d’elle même. J’ai eu souvent l’impression que je ne faisais que transmettre de mon mieux une pratique qui apportait par elle-même quelque chose aux gens dont ils avaient besoin, en fait en les re-connectant avec l’Energie de la force vitale en eux (Prana). Ce n’etait pas « moi » qui avait fait quelque chose qui avait changé leur vie…
Pour aller dans le même sens, je voudrais parler d’un article parru dans « Yoga Journal » de Novembre 2010, dont le titre est « YOGA’S GREATER TRUTH ». Article interessant et surprenant!
L’auteur, Mark Singleton, est un chercheur universitaire, diplomé de Cambridge, pratiquant et professeur de Yoga.
Il parle de sa surprise d’avoir découvert un jour, au cours de ses recherches, que les postures de yoga qu’il pratiquait et enseignait n’etaient, en réalité, pas aussi traditionnelles qu’il croyait et qu’on lui avait enseigné.
Il explique qu’en fait, la plupart des postures qu’on pratique aujourd’hui sont issues d’une synthèse entre plusieurs courants:
-Un interêt grandissant à partir de la fin du 19em siecle pour la santé et le bien-être qui a donné naissance à des nouvelles formes d’exercices physiques dans les pays scandinaves, d’une part.
-L’arrivée en occident, à la même époque, de la spiritualité du Yoga, d’autre part.
Ce mouvement de renouveau d’intérèt pour la culture physique le bien-être et la spiritualité orientale, en retour, à touché L’Inde, sur fond d’occupation anglaise dont ils voulaient se liberer.
Et donc, il y à eu un renouveau du Yoga en Inde à travers des être comme Swami Kuvalayananda, T. Krishnamacharya (Guru de B.K.S.Yengar, Sri Pattabhi Jois et T.K.V.Desikashar) et d’autres qui sont retournés aux sources en faisant le lien avec les apports et les nécessités de l’époque moderne.
De là, est né le Hatha Yoga renouvelé que nous connaissons aujourd’hui.
On peut constater, en effet, que dans les textes anciens du Hatha Yoga Indien il n’était en fait que peu question des postures – voir par exemple les « Yoga Sutras » de Patanjali ou « Hatha-yoga Pradipika »; et qu’on y presente surtout les Asanas comme préparation aux postures assises de pranayama et méditation.
Tout cela nous montre que le Yoga a évolué et va continuer d’évoluer en fonction des mentalités et aussi de l’évolution de la conscience humaine et des besoins, c’est ce qui montre aussi que le Yoga est vivant !
Cela nous apprend aussi a être prudent quand on cite « la grande tradition du Yoga en Inde » autour de laquelle, nous occidentaux, on a pu être tenté de mettre une auréole dorée.
J’ai vraiment résumé le sujet ici. Pardonnez-moi amis lecteurs mais je ne peux faire une traduction de cet article où il y à beaucoup plus de détails, mais j’ai cru que ça valait le coup de diffuser cette information
Si le sujet vous interesse, vous pouvez aller sur l’internet. Si vous tappez le titre de l’article: « YOGA’S GREATER TRUTH », vous trouverez des extraits et commentaires. (voici un des articles en ligne, en rapport : »from prozac to prana »)
MARK SINGLETON à écrit un livre qui s’appelle « YOGA BODY, THE ORIGINS OF MODERN POSTURE PRACTICE », disponible sur Amazon.com.
Malheureusement tout cela est en anglais pour l’instant…
Namaste
OM
J.L.
Merci Erika et Jean-Louis. Très intéressant le résumé inspiré de Mark Singleton… Om
Bonjour a tous et a toutes
merci michelle pour cet article.
merci Erika heureux que tu es trouvé
merci Jean louis pour cet exposé.
qui me pose LA QUESTION
y a t il un VRAI YOGA?
et a t il le droit ? le devoir d ‘evolué ?
A l’ aube du 20°siécle, des chercheurs : Chattopadhyaya,T. Krishnamacharya et Kuppuswami furent un bel exemple d’evolution de comprehension et de transmission sur le yoga pratiqué en occident (comme le rappelle jean louis beaucoup d’ecole en sont issues ).. qui sera le nouveau ? nos connaissances s ‘approffondissent, l’humanité evolue.
attention au conservatisme et aux illusions
ce doit etre un dilemme pour les enseignants? devez vous enseigné la VERITE , ou simplement une methode pour apprendre a la trouver?
Pour nous autres, eleves, l’honnete et la disponibilté du prof sont importantes, son ecole ;O) moins car nous savons que nous sommes dans le meme ocean et nous ne sommes qu’une goutte d ‘eau, la bouteille n ‘est pas transparente
il est deja si difficile d’ inspirer..le PRANA ;O)
Michelle,
Merci pour ton honneté , les différences et les ecarts te dérangent,
par exemple je reagis sur ton (?Malheureusement?)..pour les busnisseman, ..
c’est une belle epoque qui met l’homme et l’ethique avant l’argent ..y compris dans le business.. une mode? seule l’histoire le dira..
en tout cas de puis quelques temps pas mal de dictateur et de profiteurs ont dechiré le voile des illusions ;O)
ce soir c’est la SHIVARATRI de 23h a 2h je chanterai
OM ..Om Namah Shivaya .. face a mon arbre et aux etoiles.
a Paris vous pouvez allez au centre Sivananda, cela commence a 20 h et fin a 6h
Lumiére et Amour
C’est un plaisir de vous lire
namasté
Philippe12,
Merci pour cette phrase magnifique: « devez vous enseigner la VERITE , ou simplement une methode pour apprendre a la trouver? »
Je crois que je vais la faire mienne, du moins pour un temps. Moi qui me suis toujours battue contre l’imposition de « LA » Vérité, elle me parle vraiment cette phrase.
Quant au texte de départ… Je fais partie des gens qui sont arrivés au yoga par des chemins de détours, « seulement » pour tenter de guérir (un peu!) mon dos. Et qu’ai-je obtenu? Tellement plus!!! Mais combien de peurs ai-je dû dépassées?!? Alors, oui, la diversité… l’accueil à l’étudiant, quoiqu’il pense venir chercher (au départ). Yoga fera bien son chemin…
Om shanti
Om tatsat
Om guru Om
Merci Philippe pour ta belle réflexion.
Les enseignants n’enseignent forcément pas LA Vérité, tous duels et « colorés » qu’ils sont. Les enseignants apprennent (ils sont élèves eux aussi!) à devenir des instruments. Et donc, ils transmettent une méthode pour apprendre à trouver la Vérité…
Leur responsabilité semble donc tenir dans le choix de la forme de la méthode. Si ils arrivent à se sentir pleinement instruments, il seront guidés dans ce choix. (Ta question est forte et joliment exprimée: je suis comme Sishya, je la garderai en mémoire!)
Oui, heureusement, le monde évolue et l’humanité gagne beaucoup en conscience!
J’aimerais développer un tout petit peu mon « malheureusement » car j’ai été elliptique, quitte à le faire de façon caricaturale, mais c’est juste pour expliquer un ressenti:
Ce qui m’a dépitée dans le passé (je n’enseigne plus en entreprise depuis 4 ans), c’est de constater que plus souvent qu’il n’y paraît, des gens qui vont mal (voir même « au bout du rouleau ») viennent au yoga pour trouver le moyen de « pousser le bouchon un peu plus loin » et sans rien remettre en question. Il s’agit pour eux de reculer l’échéance d’une impasse sur le plan d’un rythme de vie effréné, de contraintes professionnelles, d’idéaux carriéristes, etc. Certains veulent maintenir leur existant et leurs certitudes, avec un corps et un esprit en douleur, en forçant dans le sens de la rentabilité et de la logique économique et sociale. Le cours de yoga participe alors à une logique pernicieuse: au lieu de percevoir une impasse, on se dope (détente, homéostasie maintenue plus longtemps grâce aux effets du yoga)… et l’on fonce droit dans dans le mur à moyen ou à long terme.
Mais j’en conviens, ceci est est une vision noire et décrit le pire des cas. Le yoga vient le plus souvent soutenir une démarche intérieur. HEUREUSEMENT!
Bon Sivaratri!
Cette année, je ferai un Shivaratri plus court que les années précédentes, car demain je pars et serai absente jusqu’à mardi. Je vais mettre un ou deux articles en parution automatique en mon absence. N’hésitez pas à poster vos commentaires.
Namaste
L’enseignement n’est-il pas l’expression de la Vérité ? On est donc en contact direct avec la Vérité si on reçoit un enseignement (non biaisé).
Je dirais que l’enseignant transmet une expression colorée et duelle de la Vérité, même si l’enseignant l’a reçue et vécue pleinement au plus haut niveau (ce qui est somme toute très rare, hormis bien sûr les maîtres réalisés…). C’est le propre du langage et du mental de limiter ce qui est sans limite.
Si l’enseignant est « canal » et l’enseigné aussi, je pense que oui, il y a transmission de la Vérité, dans l’Absolu.
… Mais j’avoue être mal à l’aise avec les spéculations ;o)
En ce qui concerne les cours de hatha yoga, j’aime beaucoup l’idée de la transmission de moyens de connaissance de la Vérité. C’est le pratiquant qui fait sa propre expérience directe de la Vérité ou de ses multiples parcelles. Ce qui est pleinement vécu vaut bien plus que la lecture du contenu de toutes les bibliothèques de sagesse du monde.
Bonjour,
à mon avis il faut se réjouir de cette diffusion !
Ce sera sans doute le point de départ pour de nombreuses personnes vers une pratique plus profonde.
Vous savez, il est difficile de démarrer le yoga et de s’intégrer à un groupe quand on n’en a que vaguement entendu, beaucoup de travail mais que quelque chose au fond de vous, vous interpelle.
Dans les offres « marketing », il est plus facile de s’intégrer et c’est accessible à tous.
Vous aurez deviné que c’est mon cas 😉
Bonne journée.
PS : je commence seulement à comprendre plus ou moins ce que vous dites.
Bonjour,
J’ai lu tous vos commentaires concernant le yoga mais aucun ne me satisfait. « Contradiction », « confusion » ou « nouveau souffle » me semblent êtres des termes intellectuels et émotionnels éloignés de la réalité interne de ce qu’est le yoga. Celui-ci ne s’accommode d’aucun qualificatif. Il ne peut que s’expérimenter dans la solitude et le silence de la profondeur de son être, en dehors de toute production mentale. Aussi, aucun mot ne peut en rendre compte et personne ne peut dire ce qu’est le yoga pour un autre.
D’une part, fondamentalement, il n’y a pas plus de prof de yoga qu’on ne peut l’enseigner. En effet, les exercices sont le véhicule qui nous mène au yoga, mais ils ne le sont pas. D’autre part, il est illusoire de penser que l’on peut comprendre quelque chose de son unité, mentalement, car le mental n’est pas équipé pour la comprendre. Ne fonctionnant que par comparaison, le mental est de facto obligatoirement inclus dans la dualité. Quand nous parlons de l’unité, nous ne pouvons pas faire autrement que la comparer implicitement à la multiplicité et c’est cela même qui nous en éloigne.
Nous ne savons rien intrinsèquement de l’unité car elle ne se pense pas. Elle est en dehors de toute comparaison, dans une expérience directe, au-delà de tout processus sensori-mental. Le génie de corps est que, par la manière dont il est exercé dans ce que nous appelons le yoga, il permet d’accéder à cette unité supramentale.
Cependant, quand on y est, on constate encore qu’il n’y a pas plus d’unité que de multiplicité. Quand on « revient » dans la condition mentale, on comprend que multiplicité et unité sont des concepts créées par le mental pour rendre compte d’états qui n’ont aucune réalité intrinsèque.
Enfin, il y a toujours un lieu aveugle entre l’enseignant et l’élève, une limite infranchissable par l’enseignant, au-delà de laquelle l’élève vit la conscience du yoga mais dans laquelle l’enseignant ne pénètre pas. Il sait cependant quand l’élève a pénétré dans cette conscience car l’enseignant l’a lui-même vécue. Il sait cela, non par l’intermédiaire de ses sens et de sa pensée, mais par la vision directe et supramentale de son esprit originel incréé. Personnellement, il y a « un superficiel » à l’intérieur de moi qui est admiratif devant de très belles photos esthétiques de postures mais, heureusement, il y a aussi « un profond » qui ne se laisser pas berner par cette apparence des choses. Ce « profond » sait que le yoga n’est pas là, mais il ne sait pas si celui qui se tord dans tous les sens pour faire la une des couvertures des livres et le contenu des photos explicatives, a intégré le yoga.