Le stress est un dérangement Vata
Bien que chacun de nous naisse avec une constitution spécifique, les rythmes de vie non respectueux de la/notre nature, le stress et une alimentation rapide et déséquilibrée aggravent le Dosha Vata. Ainsi, les troubles associés à Vata, sont dominants dans la société actuelle. Ils comprennent : stress, anxiété, insomnie, problèmes du système nerveux, problèmes de peau, d’articulations ou intestinaux.
Les gens les plus actifs, engagés professionnellement et dans leur vie de manière générale, exacerbent non seulement le Dosha Vata mais aussi Pitta, de par leur implication et leur aspiration à tout gérer. Un excès de Pitta prédispose aux troubles de la vésicule biliaire, de la bile, du foie, de l’hyperacidité, voire des ulcères, des maladies inflammatoires ainsi que des urticaires.
Vata pousse à l’action
Pour réduire le stress, il faut surveiller Vata en premier car les maladies sont très souvent liées aux problèmes d’organisation de la vie et aux décalages de rythmes (facteurs Vata). Pitta conduit à un changement de manifestation que ce soit vers le haut du corps ou vers le bas. Il faut donc s’occuper de Pitta en deuxième lieu et assurer la bonne digestion des aliments… et des expériences de vie. On cherchera à le maintenir à sa place. Ensuite, il faut surveiller Kapha, afin de protéger les fondements.
La pratique du Yoga, dans une optique ayurvédique, a pour objectif de maintenir les Dosha en harmonie à leur juste place, de les entretenir en tant que forces de santé, garantissant le bon fonctionnement des différents systèmes. Le Yoga vise aussi à éviter l’accumulation des Dosha dans leur organe siège, qui conduit à la maladie. Il permet d’harmoniser les niveaux physique et énergétique.
L’efficacité du Yoga pour réduire le stress dépend de la régularité de la pratique.
Actions sur les Dosha en vue de réduire le stress
Les Asana peuvent influencer les Dosha au niveau qualitatif. La majorité des Âsana calment Vata, rafraîchissent Pitta et désengorgent Kapha. En calmant Vata, on renforce Pitta. En calmant Pitta, on renforce Kapha. Les pratiques de Yoga réchauffent ou rafraîchissent. La chaleur augmente Pitta et réduit Vata et Kapha.
Déséquilibres rencontrés en situation de stress
Déséquilibres Vata
Pour rééquilibrer Vata, il faut pratiquer des postures douces pour ne pas épuiser, pratiquer lentement, ralentir et approfondir la respiration, réchauffer le corps, améliorer la circulation sanguine et assouplir les articulations.Il faut insister sur la région du bassin et du colon, libérer les tensions des hanches et des articulations sacro-iliaques, restreindre les mouvements, pas de mouvements parasites, afin d’éviter la dispersion, mobiliser la colonne vertébrale dans toutes les directions afin d’éviter son enraidissement.
Les flexions avant procurent un apaisement immédiat, la sérénité, et la libération de Vata à l’extérieur. Associé à des flexions arrière (extensions) douces et lentes, Vata est libéré plus encore, le système est réchauffé, Apâna et le colon sont stimulés. Matsyendrâsana libère le système nerveux. Cette posture nécessite la respiration complète, sinon la respiration superficielle accroît Vata. Longue détente en restant centré, et au chaud.
Déséquilibres Pitta
Il est nécessaire de calmer, détendre, privilégier la fraîcheur et un esprit de non compétition. La pratique recherche le développement de l’attitude méditative, apaisante et relaxante.
Il faut ne pas dégager trop de chaleur pendant la pratique, notamment à la tête. Terminer par des postures rafraîchissantes, comme Sarvangâsana et Halâsana, car elles contrecarrent la tendance de la chaleur de monter vers la tête. Eviter la posture sur la tête. Les étirements vers l’avant sont favorables. Les étirements vers l’arrière réchauffent, il faut donc les pratiquer avec modération, puis les faire suivre de postures rafraîchissantes. Dhanurâsana, Bhujangâsana, la Barque, permettent de libérer les tensions au niveau du ventre. Les postures de torsions, telles Ardha Matsyendrâsana sont recommandées : elles permettent le nettoyage du foie et la détoxication.
Passer de l’action au non faire
Passer du mouvement vers l’immobilité. Globalement, la pratique est tranquille et centrée, afin de réduire Vata et Pitta, elle privilégie l’immobilité. Une pratique trop vigoureuse des Âsana peut affecter l’énergie nerveuse. Ne pas céder à la tendance à en faire trop ; même si juste après, on se sent plus calme. Le temps de relaxation doit alors être plus long. Sans cela, les désordres Vata risquent même d’augmenter !
Sources: Stages avec Serge Aubry (Yoga et Ayurveda), livres de David Frawley.