Fin de l’automne déjà. Encore quelques feuilles aux arbres, celles que le vent a oublié d’emporter. Les intersaisons sont des moments particuliers: le changement est palpable partout et il résonne aussi en nous, qui faisons partie de la nature, même si nous avons tendance à l’oublier…
Ces moments sont propices à des promenades en Terre Mère, pour nous retrouver en Elle. Les transformations qu’Elle manifeste sont émerveillement car elles sont de grande beauté. Cela est vrai aussi bien pour l’éclosion des fleurs du printemps, que pour les parterres jonchés de feuilles mortes rousses et dorées qui hument bon le champignon et la terre, en fin d’automne…
Ainsi portés par les sens et le bien-être de cette intimité avec la Nature, silencieux nous L’écoutons. Peut-être sommes-nous à l’affût d’un message providentiel, ou d’une compréhension nouvelle. Alors nous L’écoutons avec attention… Le vent nous répond vaguement, accompagné du craquement des branches et des feuilles. Mais c’est tout, rien d’autre… car TOUT EST DIT dans le spectacle lui-même, dans un moment de contemplation.
Contempler, c’est voir, aimer et vivre, avec toute notre sensibilité et nos antennes, mais sans être affecté. Généralement, combien mieux nous vivons les changements annuels de la Nature, que le passage au travers des saisons de notre vie, ou le changement de nos humeurs, ou encore la danse des évènements, des rencontres et des séparations, qui nous apportent aussi bien des larmes, que des joies…
Ainsi, la Terre Mère nous interpelle et nous ramène à la source de notre Être. Une promenade dans la Nature, probablement en silence, ou pourquoi pas en Brahmana Pranayama (respiration méditative en marchant), c’est une invitation à la Méditation, à un retour vers l’Intériorité et vers l’Essentiel. Tout devient si relatif dans ces moments.
Je vois la Nature… ou est-ce la Nature qui me voit?
Tout bouge, tout change, mais Il est bien là, le Drashtar, le Témoin en moi, qui sait ce qui est vrai, et ce qui passe…
Namaste
