Je suis en train de préparer un article sur Ahimsa (la non-violence) et la relation aux autres. Mais aujourd’hui je manque de temps pour vous le publier. Alors, en attendant, voici ceci, qui touche au même thème.
Ahimsa dans la relation à l’autre, c’est aussi savoir désamorcer une agression. Marshall B. Rosenberg a écrit des livres intéressants à ce sujet. Ses travaux ont débouché sur de multiples applications.
Les convenances citadines, les situations professionnelles, administratives, pendant les déplacements, etc. sont telles que la violence est devenue quasiment invisible. Mais elle s’insinue subtilement sous des formes plus feutrées. Verbale, non verbale (langage du corps) ou même parfois silencieuse, la violence est bel et bien présente.
Voici quelques techniques proposées pour désamorcer une réaction violente, en cas d’agression verbale, toutes sont emplies d’Ahimsa:
«La baudruche»
ÉCOUTER la personne jusqu’au bout, sans l’interrompre. Lui laisser «vider son sac».
L’autre se vide de son trop-plein d’énergie, se décharge, se calme. Cela nous donne du temps pour nous calmer et réfléchir.«Les besoins de l’autre»
Demander à l’autre quels sont ses besoins ou ses attentes par rapport à nous, ou à la situation problématique.
Il est utile de savoir ce que l’autre attend de nous mais il peut être encore plus utile de détecter si l’agression de l’autre n’est pas l’expression maladroite d’un besoin déguisée sous forme d’attaque.
Ex : «Qu’attendez-vous de moi?» ou «De quoi avez-vous besoin?» ou «Que puis-je faire pour vous?»«D’accord, mais en partie»
Donner raison à l’interlocuteur sur un ou deux points (même mineurs) et indiquer notre désaccord sur les autres points.
Cela calmera l’autre et le mettra dans de meilleures dispositions pour discuter des points litigieux.
Ex: «Sur tel point, vous avez raison. Pour les autres points, j’aimerais en discuter.»«Le silence du désert»
Une fois que l’autre a fini, le regarder droit dans les yeux et faire silence.
Le silence induit chez l’autre un vide qu’il remplira le plus souvent en reformulant sa remarque mais moins violemment car il aura déjà déchargé son agressivité avant.
En guise de réflexion, voici pour terminer une phrase de Jack Kornfield:
«Toute pratique spirituelle est affaire de relation:
relation avec nous-même, relation avec les autres,
relation avec les situations de l’existence.»
Je suis totalement convaincue par la non-violence. c’est une force qu’ont les indiens car cela vient de leur culture quand nous devons nous battre pour la mettre en pratique en Occident.
Je lis en ce moment la biographie de Vandana Shiva qui a gagné pas mal de combat face aux multinationales grâce à la non violence!
J’attends vos autres billets avec beaucoup de plaisir.
Les conseils prodigués ici sont vrais!!
Je suis aussi partisane de l’écoute active et je trouve que cela s’y rapproche, même si l’objectif est plutôt pour régler les conflits en famille!
Vandana Shiva est une belle personne… Om