Voici quelques notes et citations intéressantes, après lecture d’un texte de Vasant Lad, à propos de nos mémoires, du temps et du passé…
« Le temps et l’espace sont un ». « Il n’y a pas d’espace sans le temps. Le temps est espace et l’espace est distance ».
Temps et espace engendrent distance et division. La distance (distance psychologique) crée la séparation entre l’observateur et l’observé.
Or il est possible d’observer pleinement un objet sans cette distance psychologique. C’est faire un avec lui, ne pas établir de séparation, et découvrir que l’observateur est l’observé.
Si une personne peut faire cela, une transformation est possible.
D’habitude, les pensées se cristallisent: griefs et tristesse sont stockés dans les mémoires biologiques, la matière blanche du cerveau, les nerfs et les cellules. Les blessures s’installent dans le mental subconscient.
Si les pensées sont ainsi cristallisées, se modèlent en nous des schémas de pensée et une certaine rigidité qui crée attitude de jugement et confusion intérieure.
Mais, dit Vasant Lad, une transformation est possible. Il existe en soi un espace au-delà du temps et du vieillissement. On peut s’y connecter par la conscience sensitive.
Dans cet espace, on vit dans le présent. L’ « espace sans temps », c’est l’éternité. Cette attitude intérieure revient à « vivre avec Dieu ».
« Le Ciel n’est pas un lieu géographique, c’est une qualité de conscience ».
Ainsi Vasant Lad suggère de ne pas vivre dans le passé:
« Le changement ne peut pas se produire dans le passé. Le passé et mort et révolu ».
Il dit aussi: « La cause racine du manque de communication est l’interférence du passé dans le présent ».
La relation à l’autre est un miroir qui peut beaucoup nous apprendre, sur nous et nos motifs subconscients cachés. Les relations peuvent nous faire nous interroger et entreprendre un travail d’investigation sur notre nature propre.
Clarté de la perception sensorielle et spiritualité vont ensemble. Quand les mémoires négatives « gouvernent », la sensibilité diminue. Le subconscient apporte une image qui interfère avec la clarté de l’observation.
Regarder un objet au travers des mémoires anciennes embrume la vue parce que nous le filtrons au travers d’une image du passé.
Quant nous vivons dans le maintenant, sans séparation, ni jugement, apparaît la possibilité d’une transformation profonde…
Source: Synthèse écrite à partir des pages 76 et 77 de » Textbook of Ayurveda – Fundamental Principles », Vasant Lad, The Ayurvedic Press, 2002
Namaste Michèle,
Je suis justement à relire le même document.
Très belle synthèse.
Merci Locana,
Cela m’a fait drôle de te lire ici hier, car je venais de préparer l’article qui vient de paraître sur le Yoga Festival.
En ce moment, le blog tourne au ralenti, à cause de mes nombreux engagements jusqu’à la fin de l’année.
OM OM OM
Bonjour Michèle,
Comme j’ai entendu de nombreuses fois sur le chemin de Compostelle : Todo es posible ! Tout est possible ! 🙂
L’Infini est-il notre salut ?
Bien à toi; Cyril
Ainsi Vasant Lad suggère de ne pas vivre dans le passé: « Le changement ne peut pas se produire dans le passé. Le passé et mort et révolu ».
C’est terrible comme idée. Sans le passé il n’y a nul présent et nul futur. Le passé, les ancêtres, ceux qui sont morts mais dont on cultive le souvenir, l’histoire et les enseignements, comme le Mahabharata et la Bhagavad-gita sont des sources -de vie- édifiantes. La mémoire en est la preuve. Sans mémoire, c’est la fin de la civilisation. La mémoire est la colonne vertébrale de la conscience. Plus on a de mémoire du passé, plus on est capable de vivre dans ce passé et de le rendre vivant, plus la transmission sera agréable et bénéfique. Si votre passé vous fait peur, s’il est indigne de vos aspirations, choisissez en un qui vous stimulera, la vie, Dieu, nous donne cette opportunité de choisir, de trouver ce qui nous convient pour mieux avancer. Sinon c’est un désert que l’on laisse sur notre passage, avec pour symbole des tombes qui représentent la mort.
« Le changement ne peut pas se produire dans le passé. Le passé est mort et révolu »
Bonjour Michèle,
Merci pour ton petit mot reçu aujourd’hui, contente de retrouver tes articles sur ton blog !
Je suis entièrement d’accord avec cette phrase, vivre le présent est la seule façon d’être heureux, bien sur notre passé personnel nous a enrichi et permis d’être ce que nous sommes aujourd’hui au travers de notre expérience de vie, nos épreuves traversées, qui nous ont permis de grandir, pour moi ma vie n’a pas été un long fleuve tranquille, mais à 62 ans je ressens cette sérénité qui m’habite et je m’enrichis chaque jour des échanges et partages avec les personnes que je rencontre surtout dans mon activité d’animatrice de cours de Yoga Relaxation, et mes séances de réflexologie plantaire, et je remercie chaque jour l’univers pour tout cet amour qui m’est donné et ces moments de yoga partagés avec joie
« C’est à vous seul qu’il appartient de trouver ce qui est bon pour vous.
Au travers de vos expériences de vie, vous allez réaliser ce qu’est le lâcher prise
et c’est au coeur de ce lâcher-prise que la lumière se révèle.
Personne d’autre que vous ne peut lâcher prise.
Sachez que vous ne faites aucune erreur, tout a une raison d’être.
La vie trouve son chemin en vous pour vous ramener à la maison.
Ne craignez rien.
Soyez doux et compatissant envers vous même.
maintenant, c’est…
l’instant présent
Ce n’est pas de moi
Avec toute mon amitié Michelle
Laziz:
Namaste,
Voici une réflexion. A chacun de faire la sienne, bien sûr. D’ailleurs, en Inde, toute question philosophique n’est que point de vue. Les Darshanas (points de vue philosophiques) y sont nombreux.
Le Dr Lad ne fait pas référence à une peur du passé. Il rappelle que le passé n’a d’existence que dans notre esprit. Le temps linéaire, dans l’absolu, serait d’ailleurs une vue de l’esprit. Certains physiciens contemporains l’expliqueraient bien mieux que moi.
Cela dit, sur le plan de notre humanité, le temps existe. La société se construit sur la mémoire et les projections vers l’avenir.
V. Lad rappelle que l’esprit est agité et qu’il peine à se « poser ». Le mental est en effet bien rarement présent à ce qui est vécu, dans l’instant. Il est soit porté vers l’avenir, soit empreint du passé et de nos conditionnements: les attractions et les répulsions, qui ont construits notre personnalité. L’expérience fondamentale et renversante du présent, est un moment où l’ego n’est plus. Ce tels moments sont extrêmement rares; et lorsqu’elle est vécue, l’expérience est souvent « renversante ».
L’humanité a développé une importante activité mentale, qui nous lie à la notion du temps linéaire. Laisser une trace personnelle n’est pas forcément un besoin pour tous, même s’il apparait plusieurs d’entre nous. Ceci dit, malgré nous, nous participons tous à l’histoire humaine: nos pensées, nos actions, s’inscrivent vraisemblablement dans la conscience collective et la conscience universelle…
Namaste!
Merci Janick pour ton beau message, bien agréable à lire… On y ressent toute ta joie de vivre 🙂
Bien amicalement
Michèle
C’est très intéressant ! Merci pour cet article dont j’apprécie vraiment la qualité 🙏