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J’ai repris et corrigé un article qui date d’octobre 2007. Il peut être utile, car il a beaucoup été question de Bandhas sur le blog, ces derniers temps.

shiva shakti
Shakti et Shiva

Un précédent article sur les Bandhas (ligatures, verrous) expliquait leur rôle énergétique : lorsque l’on pratique un Bandha, le flux énergétique vers une région du corps se trouve canalisé/contenu. Puis, lorsque le Bandha est relâché, il y a alors un afflux d’énergie plus fort et avec une pression accrue dans le corps, et de même sur le plan subtil. Il me semble utile de rappeler le pourquoi de tels exercices, sous un aspect plus philosophique.

Bien que la pratique des Bandhas ait déjà des effets favorables sur le plan énergétique global et sur la santé, il est intéressant de rappeler le but que cherchent à atteindre les Yogis qui suivent la pure tradition du Hatha Yoga. Cette tradition est celle du yoga tantrique, une voie qui utilise des exercices variés – Pranayamas, Mudras, Bandhas, Asanas, visualisations et méditations, … – dans un but énergétique.

Macrocosme et microcosme

La tradition tantrique explique que le corps humain est un microcosme à l’image du macrocosme de l’univers. On y dit que le Yogi qui se connaît parfaitement, connaît l’univers entier.
Pour illustrer le macrocosme et le microcosme, prenons l’exemple du fonctionnement mental:

Le Raja Yogi (celui qui s’intéresse tout particulièrement à la maîtrise de son mental et à la pratique de la méditation) va apprendre à connaître sa psyché; il va littéralement l’étudier. Il va découvrir progressivement les mécanismes de ses propres pensées, ses processus émotionnels, la mouvance de ses sentiments, cerner ce qui constitue son identité profonde… Il va se rendre compte que cette identité, qui semble pourtant essentielle à tout être humain, car elle lui donnait le sens d’exister, n’est pas sa nature profonde… Cette identité a en fait son propre mode de fonctionnement. Elle est ce que l’on appelle en sanskrit « Ahamkara ». Ahamkara signifie « le faiseur de je ». L’Ahamkara est la part en soi qui réactualise instant après instant l’identification de chaque individu à la notion de « je ». Ce « je » semble alors exister en tant qu’entité séparée du reste du monde. C’est ce que nous appelons en langage courant le « sens du je » ou « ego »…

Ainsi, le Raja Yogi découvre toutes les arcanes de sa pensée et les couches profondes, subconscientes, inconscientes de son être. Cette investigation (Vichara) ou « étude de soi », complétée par l’étude de la philosophie, l’intense pratique de la méditation et des autres pratiques yogiques visant à élever la conscience, vont l’amener progressivement à développer sa discrimination (Viveka): il prend conscience du côté éphémère et illusoire de la matière, de la vie, des désirs et des attachements. Il se trouve alors irrésistiblement attiré par la quête de sa vraie réalité et de la réalité de l’Univers.

Pour avancer sur ce chemin, il cherche  à dompter ses propres désirs, développer ses qualités et dissoudre ses défauts. Il observe son mental sous toutes ses coutures. Puis, il arrive progressivement à contrôler les ondes de sa pensée, tout d’abord dispersée.

Petit à petit, le Yogi devient capable de concentrer les rayons de sa pensée comme une loupe concentre les rayons du soleil. Avec le temps, il acquiert une immense force mentale, une compréhension profonde des choses et des gens. Tout comme les rayons concentrés par la loupe finissent par générer une flamme, la puissance mentale du Raja Yogi lui apporte une compréhension élargie de la Vie.

Son chemin a commencé par la meilleure connaissance de soi. Mais le voilà désormais capable de comprendre mieux que quiconque son semblable : car chaque humain fonctionne avec le même outil de pensée qu’est le mental. Celui qui connaît parfaitement son mental (son microcosme), connaît le mental de toute l’humanité et de toutes les créatures vivantes (macrocosme).

Shakti et Shiva

Toujours selon la tradition tantrique, regardons maintenant le plan du macrocosme. Avant l’apparition de l’univers, à l’état primordial, du grand Néant, co-existaient deux forces complémentaires: Shakti (l’énergie potentielle à son état non manifesté ou latent) et Shiva (la pure conscience universelle, intouchée et immobile). Ces deux forces auraient existé de tout temps et seraient sous-jacentes à l’Univers tout entier.

lumiere shakti

L’univers tel que nous le connaissons est la manifestation de l’énergie primordiale, la Shakti sous l’impulsion de la Conscience:

Il se trouverait qu’Énergie et Conscience se soient irrésistiblement rapprochés, l’Un de l’Autre, en vue de l’expérience de l’Univers.
Shakti s’est alors transformée et s’est manifestée lors de son rapprochement de Shiva, la Conscience universelle, immobile et intouchée. Shiva étant catalyseur, Shakti s’est déployée, telle l’énergie primordiale du Big Bang.
La création se serait déroulée avec une densification progressive de conscience-énergie : d’abord subtile, puis, de plus en plus dense, jusqu’à la matière, symbolisée dans le Tantra par les 5 éléments : l’éther, l’air, le feu, l’eau et la terre. Nos lois physiques admettent par ailleurs que la matière est de l’énergie qui vibre à un niveau très bas.

Shakti et Shiva dans le Hatha Yoga

Pour en revenir au Hatha Yoga, il est dit dans les textes classiques que si Shakti et Shiva existent au niveau du macrocosme, ils existent aussi au niveau du microcosme de l’Homme qui contient ces deux pôles:

Shakti, le pôle féminin, énergétique, dynamique, serait endormie en chaque être, sous le nom de Kundalini Shakti, au niveau du Kanda, le plancher pelvien. Elle est telle un serpent femelle, lové et endormi. Lorsqu’elle est ainsi endormie, l’être est engourdi et vit comme dans un rêve, sans la conscience véritable des choses. Elle est l’énergie créatrice, qui soutient l’Homme et le conduit de l’ignorance (considéré comme l’état habituel) vers la réalisation (l’état supra-conscient).
Shiva, le pôle masculin, statique, serait logé au sommet (au-dessus) de la tête (Brahmarandra). Il représente la pure conscience, le témoin de toute chose.

Énergie et Conscience sont intiment liés dans la pratique du Yoga. Ainsi, le but des contrôles énergétiques, tels que le Pranayama, les Bandhas, les Mudras, etc., pour le Hatha Yogi, est l’éveil de la Kundalini. Le Yogi qui pratique le Hatha Yoga selon la tradition classique recherche l’union de Shakti et de Shiva. Yoga signifie par ailleurs «union, joug, relier». Lorsque la Kundalini se réveille, elle remonte le long de la colonne vertébrale, par le canal subtil de Shushumna et vient s’unir à Shiva, au sommet de la tête.

NB: L’éveil de la Kundalini est considéré comme une expérience très avancée, qui nécessite l’appui d’un maître qualifié, ayant lui-même déjà réalisé cet éveil. On dit que tenter seul un travail intensif d’éveil, en omettant certaines consignes souvent gardées secrètes dans la tradition tantrique, peut conduire à la maladie, voire la folie.

Si l’éveil de la Kundalini est complet, si l’union de Shakti et Shiva est accomplie, le Yogi réussit à dépasser la dualité qui sépare ces deux pôles. Il expérimente alors une félicité qui ne peut être décrite par les mots et obtient même des dons tels que la clairvoyance, etc.

La tradition précise que ces dons peuvent être l’occasion de chute ou de déviation s’ils sont mal utilisés.

Ainsi le Yogi est parvenu à dépasser la dualité qui résidait en lui. Par voie de conséquence, il a aussi dépassé la dualité entre le microcosme humain et le macrocosme de l’univers: le Yogi expérimente alors l’état bienheureux de l’unité totale.

Bien sûr, il existe différents niveaux de pratique en Yoga. Mais cette mise en perspective des exercices yoguiques invite à une réflexion profonde. Intuitivement, lorsque nous pratiquons le yoga, nous ressentons quelque chose de vaste, de subtil, de profondément unifiant. Et le point de vue tantrique, sous-jacent à la science du Hatha Yoga, tend à nous faire réaliser que la réalité est peut-être plus subtile encore…

Sur ces réflexions, bon yoga!

Source des images:
Première image: SHIV-SHAKTI.jpg: lien >> – By Ashu ryp (Own work) [CC-BY-SA-3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)], via Wikimedia Commons
Seconde image: Let there be light.jpg – lien>> – By Arup Malakar (Flickr: Let there be light) [CC-BY-2.0 (http://creativecommons.org/licenses/by/2.0)], via Wikimedia Commons
Troisième image: Ornement plafond Ranakpur.jpg: lien>> –  By Shakti (Own work) [GFDL (http://www.gnu.org/copyleft/fdl.html) or CC-BY-SA-3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)], via Wikimedia Commons

Michèle Lefèvre Granclément

Le Yoga m'accompagne au quotidien depuis longtemps et je le transmets depuis 1991. La méditation et la pratique des différents aspects du Yoga Intégral, les rencontres sur le chemin, et l'étude des textes sacrés / philosophiques, sont mes sources d’inspiration. L'amour de la Nature et l'approche holistique de la santé, depuis l'enfance, m'ont conduite à mettre en pratique conjointement les sagesses de l'Ayurveda et du Yoga, puis à étudier leurs synergies. La Joie et l'évidence de la transmission de ces voies sœurs découlent de cette expérience de Vie.

16 Comments

  • Judith dit :

    Bonsoir,
    Merci pour tous ces articles qui sont d’une richesse peu ordinaire par rapport ce qu’on trouve d’habitude sur le net… J’y trouve un formidable complément au cours hebdomadaire que je suis (j’ai la chance d’avoir trouvé un professeur très intéressant aussi !), et je découvre sur ce blog des clefs pour pratiquer à la maison. J’ajoute que je suis d’autant plus intéressée par votre blog que ce que vous proposez est parfaitement adapté à ce que je recherche : je me sens profondément « occidentale », mes croyances sont chrétiennes, ma culture gréco-latine, mais j’ai envie de savoir d’où vient ce qui me fait tant de bien au quotidien, et je suis profondément heureuse de m’enrichir de cet autre savoir, de cette autre tradition, qui m’apporte de savoir être présente ici et maintenant. Merci !

  • Michele dit :

    Bonsoir à tous,
    Et merci pour vos très nombreux commentaires de ces derniers jours 🙂 … alors que j’étais occupée ailleurs et donc pas sur le blog! Je vais tenter de rattraper mon retard, vous lire et répondre aux éventuelles questions dès demain.
    Namaste
    ***
    Merci Judith pour le partage ci-dessus…

  • Patricia L dit :

    Merci Michèle pour ton interprétation des textes que tu mets à la portée de tous : tout devient clair, compréhensible…un plaisir toujours renouvelé de te lire.

  • valérie dit :

    Merci, pour toutes ces informations, comme il n’y a pas de hasard, je trouve une réponse à mes questions au travers ton blog très souvent, ou bien a travers des lectures qui se trouvent entre mes mains.
    Ce week end je suis en séminaire Kriya yoga avec yogi sarveshwarananda , et cette explication sur l’éveil de la kundalini est de mise et pourrait servir à tout ceux qui ne n’auraient pas compris l’initiation au kriya. je me permettrais donc une fois de plus à citer ton blog fort passionnant et très accessible.
    Namasté

  • Robert dit :

    Shakti et Shiva sont les représentants symboliques d’une union que nous réalisons à l’intérieur de nous-mêmes, à chaque progression intérieure, quand nous « regardons » les deux pôles d’une dualité avec la même neutralité. Cela devient la vision pénétrante qui n’est pas offerte par le regard sensoriel, le premier œil, constamment tourné vers l’extérieur. Cette vision dépend d’un autre regard, d’une autre lumière, d’un troisième œil, que nous ne pouvons visualiser qu’au centre de notre être. Toute la difficulté est de traverser le deuxième œil. Mais qu’est-il ?

  • Cyril dit :

    Mais tout à fait mon cher Robert ! Qu’est-il donc ?
    Salim Michael a écrit un très bon ouvrage d’une honnêteté intellectuelle rigoureuse basée sur une profonde expérience intérieure et un très haut degré d’éveil atteint notamment grâce au nada, le son divin subtil.
    Cet ouvrage s’intitule : La voie de la vigilance intérieure.
    Il est excellent et donne de belles pistes tout à fait concrètes pour atteindre cette lumière dont vous parlez.
    Bien à vous

  • Robert dit :

    Merci Cyrille de votre commentaire, mais il ne répond pas à la question que je posais.
    Je constate d’ailleurs que le premier œil n’est pas l’objet d’intérêt, c’est normal, puisqu’il est consciemment porté par tout le monde ; le troisième œil est très fantasmé, on en parle beaucoup dans les discours ésotériques ; mais la question du deuxième œil, la plus mystérieuse, est complètement niée.
    A propos de nada, comme il y a trois yeux, trois regards et trois lumières, il y a aussi trois oreilles, trois écoutes et trois sons. Bien plus, il y a trois corps et trois portes ; on n’imagine pas notre enveloppe dissociée des autres trilogies.
    Finalement, la série de Rishikesh nous ramène sur du terre-à-terre plus concret, elle est plus reposante.

  • Cyril dit :

    Bonjour mon cher Robert,
    Comme vous dites, je ne réponds pas. Je donne une piste.
    Dites moi, vous m’avez dit que vous alterniez la pratique et le repos, la pratique et le repos…
    Puis-je vous demander la fréquence de votre pratique lorsque c’est le cas ?

  • Robert dit :

    Cher Cyrille,
    En ce moment, j’arrive à faire 3 à 4 séances par semaine. Tout compris, je veux dire asanas + quelques kriya/bandha/mudra + 1 ou 2 pranayamas de base, cela dure 1H30. Je suis retraité, j’ai le temps et avec mon âge j’adapte le yoga à mes possibilités. Je fais de longs savasanas entre chaque posture et les différentes étapes. Outre l’intéressant travail intérieur complémentaire de la méditation, sur le plan terre-à-terre, mon corps est plus fort, plus résistant et plus souple, et c’est plaisant à sentir.

  • Robert dit :

    Au fait Cyrille, je reviens sur l’ouvrage que vous citez à propos de nada. Ca m’a beaucoup éclairé figurez-vous sur les supports internes du présent.
    1. Il n’y a pas de travail intérieur sans attention au présent
    2. Seul le corps peut offrir un tel support : souffle est le plus répandu, les étapes du yoga sont spécifiques au yoga ; mais rien n’empêche de prendre le son intérieur, de même que la lumière, comme support du présent. D’autres supports existent sûrement aussi.
    3. La pensée ne peut pas servir d’attention au présent. Elle nous maintient constamment à l’extérieur de nous-même, à l’intérieur de notre enveloppe corporelle. cela veut dire que la pensée ne nous permet pas de rentrer à l’intérieur de notre corps.
    4. Ceci démontre que le corps humain est la plus sublime forme de l’univers qui permet la transformation de la conscience, de sa nature matérielle en spirituelle, bien que je me méfie de ce mot. En retour, cette transformation répare le corps.
    Mais et c’est là que je fais attention, tous les supports ne conviennent pas à tout le monde. Sans rentrer dans les détails, le son primordial ne me convient pas du tout. En tous les cas, je ne m’aventurerais pas dans un tel travail sans contrôle par un enseignant expérimenté.

  • Cyril dit :

    Bonsoir Robert.
    Je comprends bien. Oui le cheminement se fait pas à pas. On croit (je crois) des choses et puis autre chose se passe, qui correspond plus à la nature de ce qui est certainement. Je ne sais pas.
    Le chemin se fait en tout cas.
    Merci de vos réponses pleine de sens et bonne pratique, bon repos et bonne progression.
    A bientôt

  • Robert dit :

    Bonjour Cyril,
    Je voulais vous faire le commentaire suivant, mais j’avais besoin d’un temps de silence avant de vous le proposer.
    J’ai été touché par Michèle qui met l’accent sur le fait qu’internet met en relation des gens qui ne se sont jamais vus, et pourtant, se rencontrent et communiquent à travers des écrits. Je vis la même chose. Je reste persuadé que rien ne vaut le brassage des paroles et des mots, càd le contact avec l’altérité, pour évoluer. Parfois, les mots des autres viennent compléter en moi une réflexion qui manquait d’assurance. D’autres fois, je reçois, pardon, mon ego reçoit ces mots comme une claque qui m’oblige à repenser mes certitudes.
    Je reviens donc à vous, Cyril. Je mets cette réponse dans cette section par facilité, car il y en a tellement maintenant, que je ne sais plus où faire mon choix.
    Vous aviez évoqué votre découragement – ou un autre mot, c’est secondaire – à la suite de contractures, douleurs et positions asymétriques. Cela m’a fait réfléchir car j’ai vécu la même chose. J’ai écrit plusieurs fois sur des forums le risque de croire que l’asana toujours photographiée dans les livres en position aboutie et parfaite est l’idéal à obtenir. L’asana que vous voyez extérieurement n’est pas le yoga. On vous enseigne celle-là, mais on ne peut pas vous enseigner celui-ci. Vous devez le retrouver par vous-même à partir de la position apprise. Chaque asana devient un miroir à partir duquel votre propre yoga se retrouve dans la solitude et le silence intérieur de votre être. L’asana du spectacle est dans les livres, celle du yoga est intérieure à vous-même.
    Prenons exemple sur l’asymétrie. On emploie ce mot par référence à une symétrie théorique et idéale, extérieure à vous-même, que vous croyez être vraie. Cependant, dès que vous vous référez à l’extérieur, vous sortez du yoga. Vous vous laissez piéger par l’apport de l’autre. Mais si vous considérez que l’asymétrie est une partie de vous-même, il ne vous reste plus alors qu’à rester attentionné sur elle, comme face à un miroir intérieur que l’asana a posé devant vous. Cela veut dire que l’asymétrie n’est pas importante, c’est seulement celui qui s’attentionne à elle qui l’est. Celui qui regarde le miroir est seul important, son contenu n’a aucune réalité. Maintenant, si l’asymétrie révélée par l’asana a montré un découragement, ce n’est pas un échec, c’est tout l’inverse. Restez sur ce découragement comme une partie intérieure de vous-même sur laquelle vous pouvez travailler par l’attention que vous lui portez. Ne lui opposez pas une fuite. Servez-vous de chaque émotion révélée par l’asana comme d’un support de méditation dite de « l’attention au présent ». Et quand vous n’y arrivez pas, ce qui est normal sur ce long chemin, prenez-en conscience, vous êtes encore dans la méditation. Rappelez-vous : le contenu de ce qui est observé n’a aucune importance, c’est la seule persévérance de l’observateur qui l’est.

  • Cyril dit :

    Bonjour Robert,
    Merci de votre sollicitude. C’est très aimable de votre part. Vraiment. Je comprends tout à fait ce que vous m’écrivez. Votre com’ demande un peu de temps pour une réponse. Je reviendrai vers vous dans plusieurs jours.
    Bonne journée. OM

  • Cyril dit :

    Bonjour Robert.
    Comment allez-vous ? Pratiquez actuellement le yoga ou êtes-vous en pause comme vous dites par la libérations de samskaras ? Pour ma part, je pratique modérément mais plus les 5 tibétains. Demain matin je vais me faire une bonne séance de yoga. Cela me faire le plus grand bien car mon corps le réclame et mon esprit aussi. J’ai bien intégré ce que vous avez écrit la dernière fois à propos du yoga ‘idéal’ et de la symétrie. Le silence intérieur et la solitude dans laquelle on trouve le véritable yoga me parle énormément. Seul le temps, le cheminement et la pratique feront cela. Je suis plus à l’écoute de mon intuition également. Je ne me force plus. Mais j’ai toujours cette satisfaction d’avoir le yoga dans ma vie. C’est comme quelque chose en moi qui travaille seul et quelques fois je participe quand même. Un peu comme la foi voyez-vous ? Je sais que c’est là. Que je peux pratiquer quand je veux. Que le souffle est présent à n’importe quel moment de la journée. Telle une ancre. J’ai de la gratitude pour cela. De plus en plus d’ailleurs. C’est l’essentiel finalement. Cette chose si proche qu’on ne la voit pas. Mais je peux la sentir dorénavant et ça c’est si bon au quotidien. Que de gratitude je devrais être rempli à chaque instant pour la vie qui m’emplit gratuitement ! Un grand merci pour Cela. Bien à vous Robert 🙂

  • Cyril dit :

    Excusez moi pour les quelques fautes d’orthographe Robert…

  • Robert dit :

    Bonsoir Cyrille,
    Je vous remercie de prendre de mes nouvelles. Figurez-vous que je suis dans le golf du Morbihan en ce moment, accablé par la canicule. La pratique physique est mise au repos mais le travail continue de se faire car je peux méditer. J’aime bien l’expression « libération des samskaras », expression qui paraît toute simple à lire, mais plus difficile à réaliser. En tous les cas, c’est la plus formidable expérience intérieure que je n’ai jamais vécue depuis que j’existe. Le plus extraordinaire est qu’expulser des souffrances enfouies dans les profondeurs du corps ne libère pas seulement la conscience. Cela confirme la pratique déjà acquise du yoga, permet d’utiliser chaque asana comme complément méditatif, approfondi la vision pénétrante, ouvre les champs du possible, facilite l’intégration des différentes branches en complément des asanas qui restent la base évidemment. Ma problématique n’est plus duelle, du type : je peux pratiquer/j’attends la libération d’un samskara. Les intervalles s’associent et s’enrichissent mutuellement. C’est une renaissance/création en permanence.
    Et vous Cyrille, où en êtes-vous en ce moment ?

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