Les 5 sens sont les portes d’entrées de nos perceptions.
Nous en faisons usage à chaque instant, sans y penser…
La pratique du yoga les utilise aussi, mais de façon beaucoup plus consciente, au travers de nombreux exercices spécifiques.
Réaliser comment les sens sont à la fois facteurs de dispersion et d’intériorisation, l’expérimenter pleinement, tel sera sera l’objet de cette matinée de yoga.
Le « retrait des sens » ou « retournement des sens vers l’intérieur », Prathyahara », est le cinquième pilier de l’Ashtanga Yoga de Patanjali.
Nous réviserons le fonctionnement du sens de la vue, sur un plan un peu plus scientifique.
Puis nous explorerons en quoi la pratique du Yoga, des Asana, du Pranayama, de la concentration et de la méditation peuvent trouver une dimension profonde, en utilisant le sens de la vue:
- Asana et Pranayama: Fixation du regard physique ou psychique pendant la pratique: Dristhi et Marma Sthana
- Hasta Mudra (gestes des mains) en lien avec la Vue et/ou Ajna Chakra
- Chant de Bija, Mantra (yoga du son), en lien avec l’élément Ether et Ajna Chakra
- Visualisation: dessin d’un Yantra traditionnel avec un « pinceau de lumière »
(avec une pause de 10 minutes en milieu de matinée)
Après la matinée de yoga, chaque participant recevra la présentation (format pdf), en guise de support.
Les textes traditionnels du yoga et de l’ayurveda mettent en avant les Jnanendriya, les cinq sens de la connaissance.
I-iii-11: Le Créateur délibéra : « Comment cette créature-nourriture (l’homme) peut-elle continuer d’exister sans Mon soutien ? » Il pensa : « Par laquelle des diverses entrées y pénétrerai-Je ? » Il pensa : « Si le discours est émis par l’organe de la parole, si l’odeur est perçue par l’odorat, la vision par l’oeil, l’écoute par l’oreille, la sensation par le toucher, si la pensée est produite par le mental, l’acte d’inspirer puis d’expirer par Apana, l’éjaculation par l’organe de procréation – alors Qui ou Que suis-Je ? »
Chandogya Upanishad,
Traduction de Martine Buttex
Au plaisir de pratiquer…
Om Shanti
III-xiii-7: Cette lumière qui resplendit bien au-dessus de cet espace céleste, au-dessus de la création tout entière, au-dessus de tout, et qui se trouve dans les mondes suprême que rien ne peut surpasser en perfection, est certainement cette lumière qui réside à l’intérieur de l’être humain.
III-xiii-8: Et c’est cette lumière que l’on capte par la vue lorsqu’on ressent par le toucher la chaleur du corps. C’est cette lumière que l’on capte par l’ouïe lorsque, bouchant ses oreilles, on entend directement en son corps un son semblable au roulement d’un chariot, ou au mugissement d’un bœuf, ou encore au crépitement des flammes. Il faut méditer sur cette lumière telle qu’on la voit et l’entend. (…)
Chandogya Upanishad,
Traduction de Martine Buttex