Voici le lien vers un bel article de Gérard Duc, qui a été un de mes formateurs à Yoga7, Genève, à propos de la respiration:
Blog « Du côté de l’Orient et du Yoga », Gérard Duc >>
- Gérard y explique que « la respiration relie tout d’abord aux lieux du corps »: « L’air envahit le noyau des cellules les plus infimes et pénètre le cœur de leur cœur pour nourrir leur « âme ». A chaque inspiration se ré-animent ainsi les milliards de petites flammes qui font de chacune de nos cellules un sanctuaire de vie et de notre corps un temple. »
- Il poursuit en affirmant que « le souffle est le fil qui nous relie aux lieux extra-corporels ». Ainsi, « respirer dans le silence me permet d’entendre la musique du monde. »
- La respiration est « le fil qui nous tisse ». « Comme la navette du métier à tisser qui va et vient sans cesse, le rythme qui préside à la vie du cosmos est de type binaire : contraction et expansion ».
- La respiration est « le fil qui s’interrompt ». « La fin de l’inspiration est suivie d’un temps d’arrêt plus court que celui qui succède à l’expiration. Physiologiquement cela va de soi : à l’inspiration le diaphragme est en tension donc appelle le relâchement. » Gérard Duc explore ici les moments de pauses entre deux respirations…
- … et enfin, la respiration est le « le fil qui nous relie au centre ». « Comme le corps, l’esprit est labyrinthique. Sa structure complexe peut être source d’égarement. A celui qui veut s’y retrouver il n’est pas d’alternative : se mettre en quête du centre. »
Bonne lecture de l’article dans sa version intégrale:
Blog « Du côté de l’Orient et du Yoga », Gérard Duc >>
le souffle est le lien qui nous unit à notre réalité parallele , couplé à la méditation on explore un peu plus nos capacités mentales
Merci Michèle pour ce magnifique article sur le souffle de Gerard DUC.
Lu presque en apnée au début, dans cette période où toute respiration est méfiante ou suspecte, alors qu’elle devrait être accueil et don.
Puis mon diaphragme s’est peu à peu décontracté de ligne en ligne pressentant la subtilité , l’intention comme quand on est sur le point de découvrir un trésor ou un secret confié.
Oui, les milliards de petites flammes dont parle Gerard Duc, se sont allumées pour éclairer mon coeur,pour me signifier: » par là se trouve peut-être une piste pour sortir du labyrinthe de cette pandémie qui touche précisément notre souffle, le souffle du monde…
En tant qu’enseignante de yoga, je me pose la question de comment aider les pratiquants, sans jouer les maîtres, seulement le compagnon de voyage, même pas le guide. il y a tellement de liens , de séances proposées sur le net…
Cet article donc, m’invite à proposer une réflexion sur le souffle, avec et au-delà du pranayama que nous connaissons dans le yoga. Comment aborder ce sujet si délicat en ce moment, mais surement primordial ? Comment ne pas être indécent , décalé face aux malades?
Mettre de l’intention, de la gratitude dans cette pratique peut elle renforcer l’âme du monde comme celle d’un instrument de musique cosmique?
Michèle , merci si tu as un avis , une intuition à ce sujet .
amitiés yoguiques
Florence
Merci Florence pour ce commentaire » vrai et fort » ainsi que le partage de ton questionnement, qui va à l’essentiel.
« Mettre de l’intention, de la gratitude dans cette pratique peut-elle renforcer l’âme du monde comme celle d’un instrument de musique cosmique? »
Mon avis? Je pense que tu le connais car nos pensées se rejoignent. Je suis intimement convaincue que le souffle est au cœur du yoga. Il nous relie. Il fait la différence.
Inviter à rentrer dans son souffle, dans son intimité la plus profonde, est certainement l’un des plus beaux cadeaux que nous puissions offrir à ceux qui viennent pratiquer le yoga.
Accompagner tout simplement. Sans superflu. En laissant le plein espace à cette expérience, unique à chacun.
Le miracle du souffle et du yoga opère de lui-même. L’enseignant est un « passeur ». J’aime à le dire.
Le souffle conscient est l’acte qui nous relie à notre nature la plus intime, on peut l’appeler comme on veut. L’être, relié à lui-même, l’est aussi aux autres… et cela s’appelle l’Amour.
Les dimensions de l’amour, la gratitude, l’interconnexion, sont parfaitement universelles. Elles révèlent les âmes et guérissent les corps.
Avec toute mon amitié sur le chemin.
Bonsoir Michèle,
Vous connaissez le mythe du fil d’Ariane. Après avoir tué le Minotaure, symbole de notre animalité, il permis à Thésée de sortir du labyrinthe. Mais pourquoi avait-il besoin de ressortir, puisque qu’après avoir transformé complètement son corps de matière en corps de lumière, ni être dedans ni être dehors n’existait ?
Le souffle nous ramène à cette question essentielle.
Constatons d’abord qu’une femme, Ariane, eu l’idée de conseiller à Thésée de prendre avec lui un fil. La féminité est l’état même qui permet d’investir notre intérieur. Ensuite, il faut ressortir pour retourner au monde, rencontrer nos frères humains, prédiquer, enseigner, témoigner qu’une transformation est possible, que nous ne sommes pas éternellement amenés à supporter nos souffrances dans l’ordre matériel. Une telle expérience ne peut pas, ne doit pas rester pour soi.
Le fil intérieur, le fil extérieur, le souffle…
La suite ne dépend plus de nous. Une fois la flèche décochée, son parcours ne nous appartient pas.
Le mythe de la caverne de Platon nous le laisse entendre dans tout ce qui n’y est pas dit.
Nous n’existons que dans la relation inter-humaine.
Merci de nous le rappeler constamment dans vos écrits.