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yogamrita prana 5 vayu

Prana, l’énergie universelle se décline dans le corps en 5 sous-Prana, les Vayu

Prana, l’énergie universelle indifférenciée, est un terme générique. Lorsque Prana pénètre dans le corps physique et dans le système nerveux, il se divise en cinq différentes formes de souffles. On lui connaît donc cinq modalités (ou déclinaisons) que l’on nomme les 5 Vayu de Prana.
Les Vayu sont situés sur le plan du corps énergétique, Pranamaya Kosha. Ils circulent à travers les Nadi (méridiens indiens). Les 5 Vayu sont Prana, Apana, Udana, Samana et Vyana.

Dans Prânamaya Kosha, chaque Vayu:

  • Possède un siège, une localisation spécifique
  • Inscrit un mouvement naturel de son énergie
  • Commande des actions spécifiques; car chaque Vâyu gouverne des fonctions vitales.

Ces informations sont intéressantes dans la pratique du yoga. Elles aident à mieux comprendre les actions des différents exercices. Asana (postures), Pranayama (respirations), Mudra (sceaux), Bandha (ligatures), …
NB: Il existe aussi 5 « sous-vayus » ou « vayus inférieurs ». Ceux-ci seront expliqués ultérieurement.

Localisation des Vâyu

Chaque Vâyu a donc un siège dans les corps physique et subtil, dans une région où il est dominant:

prana vayuPrana Vayu correspond à la zone de la  poitrine, mais aussi à la tête: cela varie selon les sources*.

* Swami Niranjananda Saraswati et Swami Satyananda placent la tête en Udana Vayu seulement.
Mais, David Frawley et le Dr Vasant Lad, sur l’enseignement desquels je me base, mettent clairement la tête en zone siège de Prana Vayu, d’où il diffuse vers la poitrine.

udana vayuUdana Vayu correspond à la tête, au cou, à la zone claviculaire, et parfois aussi aux bras.

Voir ci-dessous l’importance du  mouvement des bras vers le haut pour stimuler Udana.

samana vayuSamana Vayu correspond au tronc et à la zone digestive haute.

apana vayuApana Vayu correspond au côlon, au bas-ventre et, selon David Frawley et le Dr Vasant Lad, aussi aux zones basses du corps.

vyana vayu

Vyana Vayu a son siège partout dans les corps physique et énergétique.

Mouvements, Chakras et fonctions principales des Vâyu

Les Vâyu vivifient à la fois les corps physique et subtil:

  • Prâna (attention à la confusion : Prâna désigne aussi un Vâyu, différent du Prâna universel et générique !) est le « souffle qui va vers l’intérieur ». David Frawley lie Prâna Vâyu à Ajna Chakra (centre énergétique du front) , alors que Swami Satyananda le lie à Anahata Chakra (centre énergétique du coeur). Il régit la « réception » d’énergie, que ce soit la nourriture physique solide et liquide, l’air de la respiration (inspiration) et les impressions sensorielles.
  • Udâna est le « souffle qui monte ». Il opère par le Chakra de la gorge et exerce son influence sur le diaphragme et la respiration. Il représente les transformations de l’énergie et ses mouvements qualitatifs vers le haut: croissance physique, station debout, parole, expression, enthousiasme, énergie positive, volonté et évolution de la conscience.
  • Samana, « le souffle qui équilibre », se situe dans le Chakra du nombril et régit les mécanismes de la digestion. Son mouvement va de la périphérie vers le centre. Il est responsable de l’assimilation à tous les niveaux: digestion des aliments, absorption de l’oxygène, assimilation intellectuelle, émotionnelle, sensorielle, …
  • Apana, « le souffle qui se dissipe», possède un mouvement descendant et vers l’extérieur; il circule dans le Chakra inférieur; il régit les fonctions d’expulsion/élimination (accouchement, éjaculation, menstrues, selles, urine, gaz carbonique à l’expiration, gaz du colon)  et de reproduction. Sur le plan psychique, il régit l’élimination des expériences négatives.
  • Vyana, « le souffle qui se répand ou sort », émane du second Chakra; il imprègne et nourrit tout le corps. Il se déplace du centre jusqu’à la périphérie. Il gouverne la circulation à tous les niveaux: aliments, eau, oxygène, circulation des émotions et des pensées, … Vyana transmet la force et le mouvement. En cela, il assiste les autres Vayus dans leurs fonctions.

Pratique du Yoga et stimulation des Vâyu

Chaque pratique en yoga, chaque Asana, stimule Prana et plus particulièrement un Vayu ou l’autre:

yogamrita prana vayu

Le Pranayama, le Yoga Nidra et la méditation notamment, contribuent à accroître le niveau « quantitatif » de Prana Vayu. Prana Vayu est le Vayu qui va de l’extérieur vers l’intérieur. Les postures qui induisent un mouvement avant, vers l’intérieur stimulent Prana Vayu.

Exemples: Nadi Shodhana (la respiration alternée) et Pascimottanasana (la posture de l’Étirement vers l’ouest ou Pince) permettent d' »absorber » l’énergie vitale vers l’intérieur.

yogamrita udana vayu

Le chant, le chant de Mantra (tels que « Om »), les postures debout et les postures avec les bras en haut, les postures inversées, stimulent Udana Vayu.

Exemples: Virabhadrasana I (posture du Héro) et Vrjksanana (posture de l’Arbre), Shirshasana (posture sur la tête).

yogamrita samana vayu

Les postures assises, les postures équilibrantes, les postures qui concentrent l’énergie, stimulent Samana Vayu.

Exemples: Baddha Padmasana (la posture du lotus lié) et Kurmasana (posture complète de la Tortue).

yogamrita vyana vayu

Les postures d’extension des bras et des jambes, les étirements, les activités qui « dénouent », les activités qui accroissent la circulation accroissent Vyana Vayu.

Exemples: extension allongé des bras et des jambes écartés; répéter 5 cycles ou plus de Surya Namaskar (la Salutation au Soleil).

yogamrita apana vayu

Les postures qui stabilisent et qui fortifient la base, les postures assises jambes croisées, les postures allongées, accroissent Apana Vayu.

Exemples: Apanasana (la posture d’Apana), Padmasana (le Lotus).

Sources: Livres de David Frawley, Vasant Lad, notes de stage avec Serge Aubry, notes de Yoga 7.

Michèle Lefèvre Granclément

Le Yoga m'accompagne au quotidien depuis longtemps et je le transmets depuis 1991. La méditation et la pratique des différents aspects du Yoga Intégral, les rencontres sur le chemin, et l'étude des textes sacrés / philosophiques, sont mes sources d’inspiration. L'amour de la Nature et l'approche holistique de la santé, depuis l'enfance, m'ont conduite à mettre en pratique conjointement les sagesses de l'Ayurveda et du Yoga, puis à étudier leurs synergies. La Joie et l'évidence de la transmission de ces voies sœurs découlent de cette expérience de Vie.

16 Comments

  • Daniel dit :

    Michéle bonjour,
    encore merci pour cet article claire et précis, (et pour les précédents aussi).
    Je te souhaite de très belles et harmonieuses fêtes.
    Om Shanti

  • Drapeau dit :

    Bonjour Michèle,
    Merci beaucoup pour ce super dossier à nouveau sur ces 5 souffles.
    Ton blog m’est une aide précieuse dans lequel je puise pour m’enrichir et en faire profiter mes élèves
    Très belle fin d’année à toi et ta famille
    Janick

  • Sibylle dit :

    Bonjour, et merci pour cette présentation des Vayu.
    Le fait que divers auteurs et écoles ne situent pas le siège de certains des Vayu au même endroit du corps humain et ne les font (de ce fait?) pas concerner les mêmes chakras (éléments du corps symbolique/spirituel, souvent dit « énergétique » indien), me confirme dans l’idée qu’il n’est peut-être pas adéquat d’essayer à tout prix de faire correspondre l’anatomie symbolique traditionnelle indienne au corps humain. Il semble que les premières tentatives (vaines) de les faire correspondre datent de la toute fin du 19e et du début du 20e siècle (cfr Yoga Body. The Origins of Modern Posture Practice », de Mark Singleton, p. 50)
    http://www.amazon.co.uk/Yoga-Body-Origins-Posture-Practice/dp/0195395344/ref=pd_sim_b_1
    Pour ceux qui n’en auraient pas entendu parler, ce livre est une adaptation de la thèse de doctorat que cet auteur, qui par ailleurs enseigne le hatha yoga après s’être formé dans les écoles Iyengar et Satyananda, a présentée à l’université de Cambridge en 2005 ou 2006. Aux environs de la p. 50, il avance que l’Indien Basu (un des premiers à avoir essayé de faire correspondre les chakras à des plexus physiques) faisait partie d’une élite indienne éduquée à l’anglaise qui chercha, dans le contexte d’un nationalisme grandissant qui mènerait ensuite vers l’indépendance, à prouver que la tradition hindoue (dont les textes du yoga) avait une solidité équivalente à celle de la science et de la médecine occidentales.
    « Yoga Body », dans son ensemble, démontre que les asanas sont, dans leur très grande majorité, récents (début 20e siècle) et fortement influencés par le bodybuilding et d’autres mouvements d’éducation physique très en vogue tant en Occident qu’en Inde– colonie britannique– dès la fin du 19e siècle. Beaucoup de nations se livraient alors assez littéralement à une sorte de musculation… qui mena à deux guerres au 20e s. On voyait dans un corps musclé (ou souple, ferme et gracieux pour les femmes;-)) le signe d’une discipline personnelle qui ne pouvait que révéler une bonne santé morale et spirituelle également.
    Du fait que la plupart des asanas du hatha yoga sont récents, comment avez-vous fait, Michèle, pour relier des postures qui viennent de la gymnastique aux vayu traditionnels de l’Ayurvéda? (Je ne nie pas d’office que cela soit possible, je m’enquiers juste du processus de recherche, de vérification).
    Est-ce vous-même qui avez établi que les postures debout stimulent udana vayu, par exemple? (NB : selon M. Singleton— qui s’est collé au dépiautage des textes classiques avec l’aide de sanskritistes–, aucun texte classique du yoga (y inclus des traditions plus tantristes, ai-je cru comprendre) ne mentionne la moindre posture debout : le lien entre « guerrier » (voir la photo sur votre site) et la stimulation de udana vayu doit donc avoir été testée et établie récemment — j’aimerais en savoir plus)
    Comme l’indique Mark Singleton (dont le but et le ton du livre n’est PAS polémique, sauf, me semble-t-il quand il démonte certaines assertions visiblement infondées de P. Jois, fondateur de l’Ashtanga Yoga), il ne faut pas d’office critiquer le fait que Krishnamacharya (duquel sont issues plusieurs écoles actuelles de hatha yoga: Desikachar, Viniyoga, Iyengar, Ashtanga Yoga, etc) ait peu à peu développé, dans les années 1930-1945, quand il était au service du maharaja de Mysore, un discours visant à rattacher du neuf (exercices physiques qu’il appela « asanas ») à la tradition ancienne.
    En effet, selon l’auteur, une part du génie séculaire indien consiste à continuellement réinterpréter l’ancien (cfr les nombreux commentaires de commentaires de textes anciens) et à raccrocher le neuf à la tradition.
    A quand donc un bon yoga de nos terroirs et de nos territoires physiques, mentaux et spirituels d’occidentaux? Un yoga d’ici et pour ici, qui , tout en adoptant peut-être quelques bons éléments venus de l’Inde, aidera les Occidentaux à ne bouder ni leurs vieilles racines spirituelles ni leurs acquis scientifiques, philosophiques et intellectuels plus récents.
    Un yoga occidental qui rendrait aussi hommage à l’exemple qu’il aura reçu de l’Inde : ce talent qu’à ce pays de vieille sagesse pour maintenir SES traditions en vie ou pour les ranimer… en les réinterprétant et en les nourrissant d’apports étrangers incorporés — au prix parfois d’admirables contorsions linguistiques ou intellectuelles —à SON cadre de référence.
    Merci Michèle pour votre étude au long cours du bagage indien du hatha yoga et de la longue tradition à laquelle Iyengar et d’autres ont travaillé à l’arrimer. Cette étude approfondie est sans doute nécessaire à qui veut effectuer un tri éclairé.
    Bien cordialement
    Sibylle

  • Michele dit :

    Bonsoir Sibylle,
    Le livre de Mark Singleton est intéressant, quand bien même je n’ai fait que le parcourir, n’ayant pas le temps de le lire pour l’instant.
    Les 5 Vayu sont 5 modalités de Prana, avec un grand « p ». Ils engagent des mouvements de l’énergie: haut/bas, expansion/contraction. Les postures, visualisations, concentrations, etc. qui vont dans ces directions ont une action sur ces vayus, sur le plan subtil. Cela se ressent très clairement, me semble-t-il, par la pratique.
    Il n’est pas sûr que les postures debout, parce qu’elles n’ont pas été répertoriées dans des ouvrages écrits anciens, n’aient pas existé du tout dans le passé. Il y a toute une tradition orale yogique à laquelle on n’aura jamais accès. Perso, je vois bien des yogis en posture de l’arbre il y a 500 ans ou plus… mais cela n’engage que moi… et je n’ai aucune preuve scientifique 😉
    Toujours est-il que les postures debout existent et que nous en sommes bien contents, car elles correspondent à un besoin des contemporains, qui bougent très certainement moins que les anciens yogis. Ces derniers ne bénéficiaient pas de notre confort de vie, ni des moyens de transports qui nous ont rendu un peu « paresseux » et parfois même « empâtés ». Les asanas debout favorisent entre autres l’ancrage, l’équilibre et le renforcement général. Les postures debout offrent une occasion de lutter contre la gravité… c’est aussi ce que permet Udana Vayu, le Vayu qui va vers le haut. Les bras levés augmentent la sensation d’élévation. Ce sont des choses que l’on expérimente très simplement par la pratique.
    Pour plus de détails sur Vayus et postures, on peut aussi lire David Frawley et une enseignante de yoga (« Yoga for your type »). Ils ont fait un travail intéressant à ce sujet.
    Un petit mot sur les différences rencontrées entre les écoles sur les vayus, qui ne sont pas si énormes que cela. Dans cet article je confronte des apports de yogis et ceux de Vaidyas (médecins ayurvédiques). Ces derniers s’intéressent moins aux chakras qu’aux plans des dhatus (tissus), des shrotas (canaux d’alimentation des tissus), des marmas (points d’énergies dans le corps), … Les points de vues ne sont pas incompatibles. Pour prana vayu, ils définissent un mouvement de l’énergie extérieure vers l’intérieur, qui vient des orifices de la tête vers la zone de la poitrine. On capte effectivement l’énergie par les orifices de la tête (nez notamment, pour la respiration)… mais la sensation interne énergétique de la respiration se ressent aussi beaucoup au niveau de la poitrine…
    Je ne pense pas que les travaux modernes soient moins intéressants que les textes classiques sur le tantrisme et les techniques de pur hatha yoga. Il existe des travaux très intéressants sur le plan de la yoga thérapie, du mouvement juste, du souffle, ou encore sur les effets subtils/énergétiques des pratiques, etc. Les deux approches, ancienne et moderne, se complètent très bien. Je trouve que notre époque est très riche et met en lumière nombre de sagesses ancestrales. Je pense notamment à l’étude scientifique du cerveau et la méditation, ou encore à la physique quantique mise en relation avec la sagesse indienne.
    Les techniques corporelles existent depuis la nuit des temps. La yoga thérapie et le yoga selon l’ayurveda se sont probablement en bonne partie construits autour d’explorations, d’expériences de vécu postural, respiratoire, etc. Ensuite, les scientifiques orientaux et bien entendu les occidentaux se sont penchés sur ces questions pour valider/invalider les techniques et leurs effets.
    Le yoga permet de vivre une expérience psycho-corporelle et d’explorer peu ou prou des états de conscience « modifiés ». Les techniques sont infinies car le yoga est vivant. Il n’est en aucun cas figé. Il a évolué, il évolue et il évoluera avec les siècles. Il s’adapte au temps et aux sociétés. Il a existé en Inde et ailleurs, sous d’autres formes. L’essentiel est dans l’expérience authentique que l’on en fait. C’est la seule « vérité », je pense…
    Bien cordialement
    Michèle
    PS: J’espère pouvoir lire les autres commentaires demain (et y répondre si nécessaire)… sinon ce sera la semaine prochaine, car je pars donner mon dernier stage de l’année…

  • Michele dit :

    J’avais oublié d’ajouter toutes les anciennes contributions des lecteurs à la première version de cet article (j’ai complété la version ci-dessus). Il y est question des divergences sur les Vayus. Les voici:
    Rico a dit: Ouvert 17 janvier 2008
    Bonsoir Michelle,
    j’attends avec impatience de lire la suite…c’est comme le feuilleton du samedi soir, quand c’est fini, on a envie que ça continue….
    non, plus sérieusement, je découvre et je trouve ça très intéressants…merci et à bientôt
    Bonne soirée
    ***
    Michèle a dit: Ouvert 18 janvier 2008
    Bonjour Rico,
    La suite de ce feuilleton là, c’est pour lundi 😮 ) Contente de savoir que tu y trouves tant d’intérêt. Moi, ça me passionne. J’expérimente les théories dans ma pratique personnelle et dans mes cours. Je suis parfois stupéfaite de l’efficacité du yoga en lien avec l’énergétique et l’ayurvéda.
    A part cela, j’ai adoré moi aussi l’histoire du cycliste en Écosse. Un clin d’œil mais aussi un moment de grâce dans le quotidien…
    Bonne journée et à bientôt
    Michèle
    Sylvie a dit: Ouvert 21 janvier 2008
    Bonjour Michèle
    Oui, moi aussi, je suis très intéressée par le prâna et les vayus. Je découvre plein de choses et comme Rico, j’ai hâte de lire la suite (chose que je vais faire maintenant puisqu’on est lundi !).
    Bonne soirée
    Sylvie
    Solune a dit: Ouvert 30 janvier 2008
    Une question parce qu’il y a plusieurs théories sur les Vayus et les bandhas et les pratiques ne sont pas tout à fait les mêmes en fonction des écoles. Alors, j’aimerais savoir quel est votre yoga : Viniyoga ? Kundalini Yoga ? Yoga de Maesh ? de Iyengar ? Roger Clerc ? Autre ?
    Merci.
    Je suis enseignante de yoga depuis plus de 20 ans.
    ***
    Michèle a dit: Ouvert 30 janvier 2008
    Bonsoir Solune,
    Bien sûr il existe de très nombreuses approches en Yoga. Sur ce blog, je ne peux partager que la mienne.
    J’ai expliqué à plusieurs reprises mon cheminement en yoga sur le blog. Il est résumé sur la page « à propos de nous ».
    J’ai tout d’abord reçu la formation à l’enseignement classique proposé dans les Centres Sivananda en 1991. J’ai par ailleurs vécu à plein temps près de 4 années au sein de cette organisation, où j’ai enseigné. J’y ai reçu, deux ans plus tard la direction d’un centre à Genève.
    Repartie ensuite dans une vie nouvelle vie professionnelle, j’ai toujours poursuivi l’enseignement du yoga, tout en optant pour une deuxième formation à l’enseignement en parallèle, car j’ai toujours souhaité asseoir ma pratique et mon enseignement avec un diplôme reconnu par les fédérations nationales et européenne de yoga.
    J’ai suivi cette 2e formation à l’école de Yoga 7 à Genève, école fondée par Anne Brügger-Lenz. L’approche y est plutôt occidentale. Mais elle dépend des enseignants formateurs. L’école est en fait un collège d’enseignants, formés pour la plupart par l’école; mais, ayant par la suite vécu des démarches diverses sous des horizons différents. Il y a un grand respect de la démarche de chacun. Ayant posé la même question que vous aux responsables de la formation, il m’a été expliqué que globalement, le yoga enseigné se rapprochait le plus du Yoga de l’énergie et du Viniyoga.
    Mon parcours en yoga, depuis 20 ans, est un mariage de l’orient et de l’occident. Après avoir baigné dans la tradition indienne, j’ai apprécié pouvoir prendre un certain recul et combler certains domaines plus faibles de ma première formation. Mon enseignement est le reflet de cette double approche.
    Mes travaux de recherche en ayurveda et ont été initiés dans le cadre des stages suivis à Yoga 7 (avec Serge Aubry, disciple de Sri Bashyam, un des fils de Krishnamacharya) et de mes études en Ayurveda, selon David Frawley, le tout ayant fait l’objet de mon travail de mémoire.
    Meilleurs messages
    Michèle
    lpc a dit: Ouvert 31 janvier 2009
    Mystère !!!
    je ne sais pas ce qu’est l’Ayurveda et g cherché sur google mais pour tous les sites proposés c écrit « ce site risque d’endommager votre ordinateur » ….. alors je n’ose pas cliquer …
    une passionnée
    Chantal LP
    Pascale a dit: Ouvert 1 février 2009
    Bonjour Chantal,
    Dans Google (si c’est la page de démarrage de ton navigateur) il faut changer les paramètres ainsi :
    cliquer sur le lien « Préférences » en haut à droite, près de la barre de recherche.
    Puis, modifier les préférences à ton choix et en fonction de tes besoins.
    Pour ma part, ayant eu le même souci que toi, j’ai cocher la case « ne pas filtrer les recherches » dans la rubrique Filtrage SafeSearch et je peux ainsi accéder à tous les sites recherchés …
    bien à toi,
    Pascale
    ***
    Michèle a dit: Ouvert 1 février 2009
    Bonjour Chantal,
    Une fois ce petit problème technique résolu 😉 tu verras qu’il y a vraiment beaucoup d’infos sur Internet sur le sujet, outre la série d’articles que j’ai écrit à ce sujet.
    En guise d’intro sur l’Ayurveda, j’aime beaucoup ces quelques pages, synthétiques, qui donnent une bonne vue d’ensemble:
    http://www.pondichery.com/french/ayurveda/index.htm
    et plus encore ce site qui est très complet: http://www.rester-en-bonne-sante.com/.
    Voici un lien que je trouve intéressant: Il pointe sur le site de l’Institut Européen d’études Védiques: http://www.atreya.com/ayurveda/spip.php?article37. Il s’agit d’une introduction, que je trouve bien plus complète que la plupart des autres articles que l’on trouve sur le net. Son inconvénient: beaucoup de termes en sanskrit, ce qui peut être perturbant pour un début…
    Bien à toi
    Michèle
    lpc a dit: Ouvert 1 février 2009
    Merci beaucoup Pascale et Michèle.
    Chantal
    Gaétane a dit: Ouvert 18 octobre 2009
    Bonjour Michèle,
    Je me permets ce petit message parce que j’ai constaté une erreur dans le schéma sur les vayus. En effet, prana vayu et udana vayu sont inversés sur le schéma.
    J’ai constaté cette erreur parce que j’ai copié ce schéma pour l’insérer dans mon mémoire, et c’est pile poil la question sur laquelle je vais être interrogée… En y regardant de plus près, j’ai remarqué que j’avais fait une belle salade de vayus… 😀
    D’après Tara Michael, udana vayu est lié à la parole (ce qui est logique, puisqu’il est lié à vishudda chakra), alors que prana vayu est lié à la respiration et la déglutition.
    Je ne voudrais pas avoir l’air de chercher la petite bête… mais ce schéma circule (je l’ai reçu à l’école), et il prête à confusion. La sujet n’étant pas simple, c’est un peu ennuyeux 😉
    Amicalement,
    Gaétane
    P.S. Je ne l’écris pas à chaque fois, mais votre blog me rend de nombreux services pour la préparation de mes cours et pour mes révisions. Merci pour tout ce partage! 🙂
    Modifier
    ***
    Michèle a dit: Ouvert 18 octobre 2009
    Merci Gaétane,

    Désolée que ce schéma t’aie causé soucis. J’avais constaté moi aussi des divergences, selon les écoles, divergences confirmées sur Wikipedia, ici, en fin de citation ici:

    « On distingue cinq souffles vitaux, appelés aussi vâyus, c’est-à-dire vents :
    prâna(« souffle vital »), le prototype des autres vents, l’ingestion et la perception,
    apâna (« souffle inspiré »), le vent descendant associé à l’expiration, l’excrétion et la reproduction,
    udâna (« souffle vital qui irrigue la partie supérieure du corps »), le vent ascendant, associé à l’inspiration, l’équilibre et l’expression,
    samâna (« souffle vital régissant les échanges entre prâna et apâna »), le vent égalisant, associé à la digestion et au métabolisme,
    vyâna(« souffle vital qui distribue les énergies vitales dans le corps »), le vent diffusant, associé à la circulation et la musculature.
    On notera certaines divergences quant à ces diverses fonctions, ainsi que leur association à des organes, éléments et zones du corps. »
    – J’avais repris ce schéma de mes stages sur le Yoga et l’Ayurveda. Je l’ai moi aussi mis dans mon mémoire (mais n’ai pas rencontré de problème à ce sujet). Udana était bien situé aussi dans le cou (même si l’auteur n’avait pas dessiné le cou, détail pourtant important).
    – Mais à en croire tes investigations, et les miennes ces dernières années, je vois un problème de cohérence… Or mon but n’est pas d’embrouiller le lecteur ;o) … et qu’il n’hésite pas comme Gaétane pas à partager ses connaissances ici!
    – Mais je maintiens le schéma de cet article, car il me semble le semble le mieux correspondre avec les que j’ai reçus, même si je connais le schéma de Swami Satyananda, que l’on retrouve partout…
    J’ai trouvé sur Internet un autre schéma un peu plus proche de ce que j’ai appris à l’époque (quoi que…). Je le mets ici:
    Les 5 vayus
    Quand j’aurai un peu de temps, j’aimerais bien essayer de comprendre d’où viennent ces différences… à moins que ce ne soit carrément une erreur, ce qui n’est pas impossible.
    Bonne chance tout de même pour ta soutenance!
    Michèle

    PS: malheureusement, je n’ai pas les sources de l’image que je propose ci-dessus…

    PS2:
    22 juin 2010
    Suite à mes contrôles, je confirme que le Dr. Vasant Lad et David Frawley, et sauf erreur, Serge Aubry aussi, placent Prana au niveau de la tête.
    Prana Vayu a son siège dans la tête
    Schéma de Vasant Lad, Ayurveda Textbook of fundamental principles, Editions TAP.
    David Frawley explique que la tête est le siège de Prâna Vayu, car c’est par la tête que nous prenons la nourriture, la respiration, les impressions.

    Comme j’ai approfondi mes connaissances avec plusieurs livres sur l’Ayurveda, depuis l’écriture de cet article, je confirme que je retrouve cette distribution des Vayus dans plusieurs grandes références de l’Ayurveda:
    Prâna a sa source dans la tête et son mouvement est descendant vers la poitrine, d’où peut-être la confusion?
    Namasté
    Gaétane a dit: Ouvert 22 octobre 2009
    Bonjour Michèle,
    Merci beaucoup pour ta réponse.
    Je me demande aussi si le schéma est erroné, ou si c’est une interprétation différente… Je vais me renseigner. Je n’ai pas non plus la source de ce dessin.
    Namaste
    Gaétane
    Muriel a dit: Ouvert 28 novembre 2009
    Bonjour Michèle,
    Merci encore une fois pour ton blog si passionnant et si instructif, auprès duquel je viens souvent m’instruire et m’inspirer pour préparer mes cours.
    Je suis, en ce moment, sur l’approche de pranomaya kosha et j’aimerai faire aborder, à mes élèves, les postures à partir du ressenti des 5 vayus.
    J’ai donc relu avec grand intérêt tes deux articles sur le sujet (toujours clairs et abordables dans les explications).
    J’aimerai te poser quelques questions concernant certains points de ton article :
    – quand tu parles de « postures qui induisent un mouvement avant », je suppose que tu parles de « flexion avant » ?
    Mais j’ai lu dans un article d’une autre revue que les postures de fermeture (donc flexion avant) favorisaient plus apana; et ce qui étaient le mieux pour stimuler prana, étaient des postures d’élongation: prana étant une énergie d’expansion et de vitalité, développant l’ouverture costale. Qu’en est-il à ton avis ? est-ce une question d’école ?
    – lorsque tu parles de « postures équilibrantes », de quelles postures s’agit-il : des postures d’équilibre ou de postures qui équilibre les énergies? qu’elles sont-elles alors ?
    – de même pour « les postures qui concentrent l’énergie » ? qu’elles sont-elles ?
    – et pour « les activités qui dénouent » ? peux-tu me donner quelques exemples ?
    – et pour finir, parmi « les postures qui stabilisent et qui fortifient la base », je suppose qu’il y a les postures d’assises. Mais il y en a-t-il d’autres ?
    Voilà beaucoup de questions. Je ne sais pas si tu auras le temps de répondre à toutes.
    Mais je te remercie à l’avance de ta disponibilité.
    Très amicalement
    Muriel
    ***
    Michèle a dit: Ouvert 29 novembre 2009
    Chère Muriel,
    Je vais te répondre en 2x, car c’est plutôt complexe.
    A propos de prana vayu : oui, c’est bien d’un mouvement vers l’avant dont je voulais parler : Prana est conservé lorsqu’il y a une certaine fermeture: on le canalise dedans, alors qu’il a tendance à s’éparpiller en cas d’ouverture (plus stimulantes pour vyana vayu). Mais tous les enseignants qui m’en ont parlé ne l’ont pas fait exactement de la même manière. D’ailleurs c’est plus subtil que cela.
    Maintenir Uttanasana (flexion avant debout) ou Pascimottanasana (flexion avant assise) longtemps va permettre de canalise prana en augmentant le niveau d’énergie. Mais cela va aussi stimuler samana vayu. Et puis, maintenir Pascimottanasana trop longtemps (c’est subjectif comme notion, « trop longtemps ») risque d’introvertir une personne déjà trop en introversion… et l’effet contraire peut alors s’observer -> diminution de Prana Vayu, avec des influences psychiques telles que retrait sur soi et ruminations. Ceci n’est pas une généralité, mais un possible…
    Ce que l’on peut dire de prana vayu, selon le concept que j’ai décrit (je me rapproche surtout de David Frawley dans l’écriture de cet article), c’est que, contrairement aux 4 autres vayus, il est plus « quantitatif » (il s’agit d’agir sur la quantité d’énergie en nous), alors que les autres plus « directionnels » (description de l’influence du vayu par la direction que l’on donne à l’énergie).
    Et ce, même si on peut chercher à caractériser prana de façon « directionnelle ». On dit à ce sujet, que ce qui semble le mieux caractériser la direction pour augmenter prana vayu est: « extérieur vers intérieur » et « mouvement vers l’avant ».
    Je m’explique :
    Prana, c’est l’énergie que l’on absorbe, grâce à l’échange entre l’énergie universelle, le grand Prana, avec un grand « P », ou Svarga, comme dit Christian Tikhomiroff, et le microcosme humain. A l’intérieur, Prana avec un grand « P » devient prana (petit « p »). L’échange se fait au niveau des chakras, véritables petites usines transformatrices d’énergie. On peut avoir plus ou moins de prana.
    Et pour schématiser, on l’ « ingère », un peu comme de la nourriture. (C’est pour cela que pour prana, je parle de mouvement « de l’extérieur vers l’intérieur » : en Pranayama, on procède très directement à cet échange entre Prana (l’Univers) et prana (notre énergie individuelle).
    Ou toujours en schématisant, vu que prana est plus subtile que la nourriture, si l’on s’ouvre trop (cela demande un certain effort), on le gaspille… d’où l’intérêt d’une pratique raisonnable des flexions avant qui va « fixer » prana au niveau de Pranamaya Kosha.
    Les quatre autres vayus sont plus clairement explicables en décrivant le mouvement, la direction donnée par les postures et autres exercices (contraction, expansion, montée, descente).
    Oui, plusieurs postures assises stimulent apana. Lorsque je parle de postures vers l’avant, ce sont autant aussi les postures debout. Le bassin est la zone apana par excellence. Il procure l’encrage. Les postures assises avec mouvement vers l’avant influence les 2 vayus, apana et pranan (mais les autres aussi d’ailleurs 😉 Aucune posture est « pure » dans le sens qu’elle n’influence qu’un seul vayu.
    Oui, les postures d’allongement procurent une impression d’énergie. Elles augmentent vyana vayu et udana vayu de façon plus directe. In fine, on parle de « prana », comme regroupant l’ensemble des 5 vayus, aussi… Les allongements ont forcément une influence sur prana, de manière générale. Mais il ne me semble pas juste de dire que le niveau de prana vayu va augmenter spécifiquement à cause des allongements.
    Oui, je pense que là, c’est effectivement une question d’école. Une chose encore cependant, sur les postures vers l’avant. Elles permettent d’emmagasiner Prana, selon David Frawley. Mais : il faut les prendre sans se recroqueviller sur soi, sans arrondir le dos, car là, on est dans la fermeture du zone cÅ“ur, considérée comme la zone de prana. Le haut de la cage thoracique est zone udana. Les extensions, ouvertures vont donc stimuler udana et prana. Tout est question ensuite de dosage. Un peu d’extensions augmente prana, trop d’extensions vont diminuer prana.
    Je m’arrête. Car c’est dimanche et le soleil brille 🙂 Mais je terminerai ta liste de questions sous peu…
    Namasté
    Muriel a dit: Ouvert 29 novembre 2009
    Je te remercie beaucoup pour ta réponse très explicite….j’attends la suite avec impatience.
    Mais tu as raison, il vaut mieux profiter du soleil d’abord. Il ne se montre pas tous les jours…………et pour une fois que c’est la Bretagne qui a du soleil, et pas le reste du pays (ici, il pleut comme vache qui…!¤&!¤$!).
    Profites bien de ta journée, de ta ballade si tu en fais……et merci d’ailleurs pour les beaux endroits que tu nous fais partager.
    Très amicalement.
    Muriel
    ***
    Michèle a dit: Ouvert 30 novembre 2009
    Bonjour Muriel,
    Suite et fin pour répondre à tes questions 🙂
    Les questions sont excellentes. J’avais bien conscience d’écrire un tout petit article sur un vaste sujet.
    Et je vois que la suite de tes questions est une thématique entière…
    En fait, c’est un des sujets que je développe en détail dans le stage Yoga et Ayurveda. On y prend le temps d’expliquer puis d’expérimenter toutes sortes de postures en fonction des vayus.
    Et ce qui est intéressant ensuite, c’est de jouer avec les combinaisons et de voir les influences spécifiques sur les doshas. Cela peut paraître un peu intellectuel. Mais quand on expériemente, tout prend du sens… et le mental nous laisse tranquille 😉
    Pour samana vayu:
    Postures équilibrantes : les postures qui amène le centrage, celles qui demandent un bon équilibre. Cet aspect peut paraître secondaire, mais, notre centre de gravité se situe bel et bien dans la zone abdominale.
    Les équilibres debout contribuent à amener la conscience dans la zone Samana, surtout s’il sont maintenus sur la durée. Pour stimuler Samana, préférer les postures qui ne nécessitent pas de tendre les bras (notamment pas vers le haut) :
    p. ex. Vrksasana les mains en Namaskar Mudra (mains jointes en Namaste sur le cÅ“ur) ou bras de chaque côté du corps en Jnana Mudra. Par contre, éviter les équilibres debout qui mettent pas le corps en extension (Natarajasana).
    p. ex. Parsvottanasana (mains en Hamsa Mudra (Namasté dans le dos) ou au sol, de chaque côté du pied).
    Postures qui concentrent l’énergie :
    Ce sont toutes les postures de recroquevillement, d’enserrement sur soi : Padmasana, plus encore : Padmasana lié et penché en avant, la posture qui illustre samana vayu sur cet article en est aussi un bon exemple (je l’appelle posture de l’huître et n’ai pas en tête son nom sanscrit).
    Une excellent exemple de posture pour Samana est certainement Mayurasana, la posture du paon (à l’horizontal), qui est à la fois un équilibre du corps et une contraction de la zone Samana, la zone abdominale. Pour les avancés… et augmenter l’aspect « recroquevillement », ou concentration, qui incarne l’énergie de concentration samana, on peut proposer Mayurasana en Padmasana, là, tout y est…
    Pour stimuler vyana vayu :
    Les activités qui dénouent : le mot « délient » auraient été plus adapté. Les contractions musculaires et les attitudes introverties sont ce que l’on cherche à dénouer, délier : épaules rentrées ou remontées, nuque contractée vers l’arrière, ventre et plexus solaire tendus, dos tendu, …
    Tout ce qui contribue à lâcher prise est favorable -> une fois les tensions déliées, l’énergie va pouvoir à nouveau circuler.
    Le simple fait d’une relaxation guidée où l’on va détendre toutes les différentes zones du corps va stimuler la circulation de vyana.
    La relaxation Jacobson (avec contraction, relâchement) y contribue elle aussi.
    L’autograndissement pendant la journée va stimuler vyana vayu, alors que la posture avachie va le diminuer.
    Et bien sûr, tous les étirement du corps, qui mettent le corps dans l’allongement, le grandissement dans toutes les directions est très stimulant pour vyana.
    Mais comme en yoga tout est question de mesure, exagérer des grandissement, étirer trop longtemps et trop fort, va avoir un effet contraire (ça va nouer les muscles).
    Trop stimuler vyana vayu revient à disperser son énergie. Pour reprendre l’image de l’échange pranique entre l’humain et l’univers, c’est un peu comme ouvrir tout grand les vannes de son énergie individuelle et l’envoyer vers l’univers.
    Les postures qui stabilisent et qui fortifient la base : oui, il y a les assises, mais aussi les postures debout qui ancrent, comme Tadasana, lorsque l’on construit la verticalité à partir de la base. Il y a aussi Trikonasana et tous les séries des triangles. Le nom même de la posture de réfère à la zone basse du corps (vata) appelée parfois « trika ».
    Voilà, voilà…
    J’ai écrit un peu vite, mais j’espère que ce sera compréhensible.
    Namasté
    Michèle
    Muriel a dit: Ouvert 30 novembre 2009
    Merci beaucoup, Michèle, pour ce long développement qui est tout à fait clair et compréhensible.
    ……….et cela me ramène à ton stage de juillet sur l’ayurveda. Il va absolument falloir que je trouve un moyen d’y participer.
    Je suis tout à fait d’accord avec toi sur l’expérimentation pour comprendre la théorie. De plus, comme je suis assez paresseuse intellectuellement, je n’ai jamais pu lire un livre sur la philosophie du yoga, sur la méditation ou aborder les textes sacrés, sans avoir d’abord pratiquer………les mots ne sont plus alors hermétiques; ils ont du sens, puisque je les ai vécus dans mon corps et dans mon intérieur.
    Je te souhaite une bonne soirée.
    Très amicalement
    Muriel
    Pascale a dit: Ouvert 1 décembre 2009
    Mahamudrâ, le grand geste, est une posture qui fusionne et harmonise apana et prana ainsi que les énergies des nadi ida, pinagala et susumna.
    Namaste
    Pascale
    Pascale a dit: Ouvert 1 décembre 2009
    pingala, je voulais dire, pardon
    ***
    Michèle a dit: Ouvert 1 décembre 2009
    Bonjour Pascale,
    Tu as bien raison de rappeler les effets majeurs des mudras et postures, puisque le hatha yoga a pour but fondamental l’union de prana et apana pour éveiller kundalini.
    Les mudras – les « sceaux » canalisent ces énergies fondamentales. Ils sont considérés comme « tridoshiques » en ayurveda, car ils apaisent les 3 constitutions de base.
    Bonjour Muriel,
    Contente que tu t’y retrouves avec ces explications!
    ***
    Pascale a dit: Ouvert 1 décembre 2009
    Bonjour Michèle,
    sans aller jusqu’à l’éveil de la kundalini, car ce n’est pas toujours le propos des cours en général de hatha yoga ou tout du moins en début de cheminement, pratiquer Mahamudrâ est très intéressante pour cette harmonisation d’énergies opposées et en conflit permanent qui nous disloquent.
    Bien sur, si nous allons dans la tradition tantrique, elle a un superbe effet sur kundalini.
    C’est beau le Yoga !

  • Sibylle dit :

    Michèle, un grand merci d’avoir pris du temps pour cette réponse nuancée alors que vous boucliez vos bagages pour le stage.
    Sibylle

  • Anjoure Ketty dit :

    Bonjour,
    je commence par vous remercier pour ce beau partage de vôtre recherche sur les vayu. Mon professeur le Docteur Bhole nous a expliqué durant un séminaire que les vayus correspondent à l’activité neuro-musculaires et psycho-neuromusculaires du corps. Ce qui m’a beaucoup éclairé à l’époque. Il nous aussi fait comprendre que ce qui importait c’est la connaissance de l’ état induit par le vayu. Cette connaissance ne pouvant se faire que si nous nous plaçons dans la position du témoin, de l’observateur Namasté.

  • Robert dit :

    Bonsoir Ketty,
    L’activité psychoneuromusculaire est un concept intellectuel, théorique, comme un autre ; il a ses possibilités pédagogiques et ses limites. Il peut servir de base de compréhension pour un public occidental à qui ce terme « parle ». Toutefois, réduire les vayus à ce concept est réducteur car les concepts sont réducteurs, choisis en fonction de la limite de notre propre évolution intérieure.
    La position de témoin, d’observateur, apporte un savoir singulier, direct, celui du ressenti supérieur à toute considération intellectuelle ; je suis entièrement d’accord. Mais vous constaterez que, parties de ce ressenti en face-à-face, toutes les traditions orientales ont ensuite parlé et écrit ; c’est inévitable.
    Il faut trouver l’équilibre entre ; d’une part, l’apprentissage théorique, extérieur, de « deuxième main » car provenant toujours des autres, cad plafonné par leur propre part d’ombre ; d’autre part, l’expérience intérieure, personnelle, consécutive à une pratique de « première main ». Elle peut confirmer ou infirmer un savoir théorique car elle est toujours supérieure à lui.
    Le savoir théorique, intellectuel, conceptuel est indirect, il tombe toujours à côté ; celui délivré directement par votre corps, jamais !
    C’est pour cela qu’aucune médecine n’est efficace dans le temps, je dis bien aucune, si elle n’est pas accompagnée par une transformation de la conscience… ou l’inverse, mais à ce niveau, les contraires sont les mêmes.

    • Maryline dit :

      Merci Michele! Comme toujours, tes conseils sont justes, précis. Ils correspondent tout a fait à ceux recus de Shruti, indienne et Vaydia originaire de Bangalore, qui propose ses consultations en France depuis une poignée d’années. Merci encore car cela me permet d’aller plus loin dans ma pratique et de trouver 1 justification de mes  » intuitions » aussi. La clarté et la simplicité de ton blog sont une vraie voie d’accès pour nous tous 🙏

  • Martinez dit :

    Bonjour à tous
    J’aimerai savoir s’il existerai un lien entre les 5 vayus et les 5 élements. Pendant la méditation, je m exerce sur cette visualisation des élements dans le corps. Selon moi cela correspondrai avec Apana=terre Samana=feu Udana=air Vyana=eau et enfin Prana=ether

  • Chapuis Jen dit :

    Bonjour,
    Merci pour cet article, et les autres, très clair.
    Quel est le lien entre ces 5 vayus (delimitation du corps) et les zones de Siras, Uras et de trikka ?
    Merci,
    Jennifer

    • Michèle Lefèvre Granclément dit :

      Bonjour Jennifer,

      Il existe effectivement des zones sièges des Vayu, comme il existe des zones-clés pour les Dosha.

      Par exemple :

      – Udana Vayu et Prana Vayu se trouvent dans la zone Shiras.
      – Apana Vayu se trouve dans la zone Trika.
      – Samana Vayu se trouve dans la zone Uras.
      – Vyana Vayu se trouve partout.

      Clairement, Vayu, Dosha et zones du corps sont intriquées en cas d’aggravation doshique. Par exemple, il est vraisemblable que l’enseignant de yoga qui utilise l’approche Yoga et Ayurveda travaille sur :

      – Udana Vayu, en cas d’aggravation Kapha, Kapha étant particulièrement concerné par la zone Shiras.
      – Apana Vayu, en cas d’aggravation Vata, Vata étant particulièrement concerné par la zone Trika.
      – Samana Vayu,en cas d’aggravation Pitta, Pitta étant particulièrement concerné par la zone Uras.

      Mais tout cela ne met en évidence qu’une partie de l’approche. Il serait réducteur d’en rester là, sachant que les Dosha peuvent déborder, voire même sortir de leur zone siège.
      De plus, tout étant interconnecté, nous pourrions même aussi observer les relations Vayus et Chakras, Vayu et psyché.

      Ce sont des sujets parmi tous ceux que nous approfondissons dans nos post-formations 😉

      Michèle

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