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Sadhana est ce mot sanskrit qui signifie «moyens d’accomplissement» ou «pratique du yoga»…

yogamrita sadhana marga

Sadhana est la pratique régulière ou discipline du yoga. La Sadhana est un concept millénaire et toujours d’actualité. S’il nous vient de la culture indienne, il est cependant et indubitablement universel.
La Sadhana varie d’une personne à l’autre.
Dans la tradition du Gurukula, celle de l’enseignement oral de maître à disciple, telle que l’on peut se la représenter il y a plusieurs siècles ou encore aujourd’hui dans des endroits reculés des Himalaya par exemple, la Sadhana est dictée par le maître à son élève, qui est le Sadhak (celui qui pratique la Sadhana, celui qui est en cheminement).
Dans ce cas, le plus souvent, la Sadhana est fonction des prédispositions et des tendances naturelles de l’élève. La maître observe et adapte au fil du temps. Dans cette tradition, il est dit que l’élève accompli reste au service de son maître pendant 12 ans.
La Sadhana, cela peut être toute pratique mentionnée notamment dans les Yoga Sutra de Patanjali: les 8 membres ou piliers du yoga sont autant de facettes de la Sadhana. Perfectionner un Yama (tel Ahimsa dont il a été question récemment) ou un Niyama pendant une vie, peut aussi être une Sadhana complète.
La Sadhana varie aussi selon le «Marga», la voie choisie par le Sadhak. Il existe en effet différentes voies du yoga. Les Margas tiennent compte des aspects psychologiques et des prédispositions de la personne.

La Sadhana des différentes voies du Yoga

Voici quelques exemples de Sadhanas associées à quelques Margas:

yogamrita raja yoga

Raja Yoga, la voie de la maîtrise du mental, est le yoga de Patanjali: Yama (restrictions), Niyama (observances), Asana (postures), Pranayama (respiration), retrait des sens, concentration et méditation sont les principales pratiques. A l’époque de Patanjali, l’essentiel de la pratique demeurait sans doute la méditation.

Le Hatha Yoga (le plus connu en occident) est un Yoga tantrique, inspiré du Raja Yoga. Il met plus l’accent sur la réalisation possible par un travail sur le corps. Les asanas, pranayama, mudras, bandhas ont alors une place privilégiée. Le Tantra Yogi peut pratiquer des heures durant ce type de sadhana.

yogamrita bhakti yoga 1

Le Bhakti Yoga, très répandu en Inde, est le yoga de la dévotion. Les Bhaktas chantent des chants sacrés, récitent des prières, des mantras, ils pratiquent des cérémonies rituelles comme les pujas et les yajna. Certains d’entre eux répètent leur mantra (formule sacrée) toute la journée, dans un esprit de dévotion … Le Bhakta prépare à manger, aide son prochain, fait son travail et s’occupe de sa famille comme s’il s’agissait de Dieu, en personne. La Sadhana devient in fine chaque instant de la vie. Le Bhakta s’en remet complètement au Divin, tel le petit du chat qui se laisse transporter par sa mère.

yogamrita jnana yoga

Le Jnana Yogi, j’en ai déjà parlé un peu sur le blog, est celui qui cherche à atteindre l’illumination par la connaissance suprême, au-delà des sens et du mental. Cette voie requiert le développement de la discrimination, du détachement et d’une volonté immense de sortir de la dimension limitée de notre compréhension «normale».
Je crois que c’est à ce propos que j’ai introduit la notion du petit du singe qui s’agrippe à l’observation permanente du mental et de la vie, pour prendre conscience de ce qui dépasse l’intellect et les sens. Voici la sadhana du Jnani en quelques mots :

On peut dire que, globalement, il s’agit de techniques de raisonnement et de méditation. Le but est le dépassement du raisonnement lui-même.
Les analogies ou « Nyayas » en font partie. On connaît l’histoire de la corde qui traîne par terre, dans la pénombre, et que l’on prend par erreur pour un serpent, trompés que nous sommes par nos sens.
La méthode du « Neti-Neti » signifie « Pas ceci, pas cela ». Cette technique travaille par la négation: en découvrant ce que Brahman n’est pas, on peut arriver à comprendre ce qu’il est.
La méthode du « Sakshi Bhava » est la méthode du Témoin. Cette technique consiste à prendre du recul et à observer le jeu de la vie, comme si c’était un film, sans s’identifier à lui. Il y en a bien d’autres encore. Dès lors, la sadhana est une pratique de chaque instant, là aussi.

yogamrita karma yoga
Le Karma Yogi développe son yoga dans les actions qu’il mène dans sa vie. Il agit sans attendre de fruits en retour, dans un esprit désintéressé ce qui très difficile, dans l’état d’esprit de toute personne qui ne pratique pas le Karma Yoga … et même pour celles qui le pratiquent.
Le Karma Yoga peut se pratiquer en toute discrétion, sans rien changer apparemment à sa vie. Le Karma Yoga peut aussi devenir une voie de réalisation à travers le soutien aux personnes en difficultés ou l’aide humanitaire. La Sadhana du Karma Yogi est, là encore, une pratique de chaque moment présent.

Que cela peut-il bien vouloir dire pour nous?

J’aime à dire que la vie est une opportunité de Sadhana à chaque instant.
J’aime aussi penser que toutes les occasions, même les plus désagréables, ainsi que toutes les personnes que nous rencontrons, sont des maîtres pour avancer sur le cheminement du yoga.
Mais encore:

Concrètement, comment développer une Sadhana personnelle?

Suivre une école de yoga sérieuse, un professeur peuvent y participer. Celui qui veut véritablement donner à son yoga son sens initial de voie d’union fera certainement appel à un maître qualifié pour compléter cette sadhana. Le travail intérieur et la réflexion s’en trouvent affinés. C’est aussi un soutien que les indiens considèrent essentiel sur la voie.
Ici en Occident, on apprend volontiers les mathématiques avec un professeur, mais lorsqu’il s’agit d’apprendre sur le chemin spirituel, on appréhende cette notion de guide, maître ou professeur. Il est vrai que les écueils sont nombreux et que les tristes exemples ne manquent pas. Mais heureusement, il n’y a pas que ça…

La Sadhana, c’est aussi le temps consacré au yoga à la maison, les lectures, voire même l’écoute ponctuelle de conférences sur ce sujet. Cela peut être (à titre d’exemple totalement arbitraire):

10 minutes de pranayama 5x / semaine
20 minutes d’asana 5x / semaine + 1 cours
15 minutes de méditation par jour
30 minutes de lecture inspirante

L’ensemble peut coïncider avec un emploi du temps «normal». Une sadhana peut être plus courte, plus longue. Ce qui compte, in fine, c’est l’authenticité de la démarche.
Une personne croyante et pratiquante peut, par exemple, considérer que ses temps de prière et d’office font partie de sa Sadhana (Bhakti Yoga), etc.

Le yoga n’est par nature pas religieux. C’est une expérience intérieure. Les nombreuses voies du Yoga proposent des outils, très variés, pour expérimenter l’état de yoga. Ainsi, le yoga peut être aussi compris comme un chemin, un mode de vie, un ensemble d’outils ou exercices pratiques, pour améliorer sa qualité de vie à tous niveaux. En ce qui concerne le croyant, le yoga peut l’aider à mieux vivre sa vie spirituelle.

Que pensez-vous de tout cela?

Que veut dire « Sadhana » pour vous?
Comment l’insérez-vous dans votre quotidien, certainement déjà bien occupé?!…
Sources des images: http://www.amritapuja.org; http://www.vivekananda.btinternet.co.uk; http://oshobharathi.blogspot.com; http://www.karmayogavacations.com.

Michèle Lefèvre Granclément

Le Yoga m'accompagne au quotidien depuis longtemps et je le transmets depuis 1991. La méditation et la pratique des différents aspects du Yoga Intégral, les rencontres sur le chemin, et l'étude des textes sacrés / philosophiques, sont mes sources d’inspiration. L'amour de la Nature et l'approche holistique de la santé, depuis l'enfance, m'ont conduite à mettre en pratique conjointement les sagesses de l'Ayurveda et du Yoga, puis à étudier leurs synergies. La Joie et l'évidence de la transmission de ces voies sœurs découlent de cette expérience de Vie.

12 Comments

  • Michele dit :

    Anciens commentaires concernant cet article:
    Christophe a dit: Ouvert 17 décembre 2007
    Bonjour Michèle,
    Voilà donc comment je vis ma sadhana au quotidien. Je me lève trop tôt pour une séance le matin. je me ratrape dans le train par une séance de pranayama, je respire selon le rythme 8/4/16/4 pendant un bon quart d’heure. Puis, mon défi est de mettre en application ahimsa tout au long de la journée. Puis, lecture inspirante dans le train du retour. Vers 18h00, séance d’une heure d’asana 4 fois par semaine, suivie d’une dizaine de minutes de relaxation. A cela s’ajoute deux cours collectifs par semaine.
    Et le soir, un petit quart d’heure de méditation. Cela correspond à mon programme lorsque je travaille. En temps de congé, j’adapte pour pratiquer le plus souvent possible, sachant que j’essaye le plus possible de vivre dans « l’ici et maintenant » avec détachement.
    Bonne journée !
    Christophe
    ***
    Rico a dit: Ouvert 17 décembre 2007
    A propos de sadhana et de l’intégration de la pratique dans la vie de tous les jours : j’ai vu récemment une émission où Roland Rech, moine bouddhiste zen expliquait qu’il était d’un naturel impatient… et quand cette impatience se manifestait, par exemple à la caisse d’un supermarché aux heures de pointe, il considérait alors le supermarché comme un dojo (lieu ou l’on pratique zazen, la méditation assise dans le zen), et travaillait sur son impatience, l’observait, l’acceptait telle qu’elle se manifestait, et la laissait s’évanouir d’elle-même, comme on laisse passer des nuages dans le ciel… A nous de trouver notre dojo dans la vie de tous les jours… ce que fait Christophe dans son train.
    ***
    Christophe a dit: Ouvert 19 décembre 2007
    Bonjour Rico,
    J’aime beaucoup cette idée de considérer un lieu de vie comme un dojo. J’essaierai de m’en souvenir la prochaine fois que je ferai des courses, surtout en cette période avec les magasins bondés. Ne pas s’énerver, un très bon exercice ….
    Répondre
    Sylvie a dit: Ouvert 19 décembre 2007
    Je suis d’accord avec Christophe et Rico. Pour ma part, je me suis souvent impatientée dans les queues des supermarchés, par le passé. Depuis quelques années, depuis que le yoga est plus présent dans ma vie, j’observe les gens, ceux qui s’impatientent et ceux qui restent zens. Souvent je me mets sur une jambe, même si j’ai des sacs (jamais de caddie). Je tiens l’équilibre, ça fait du bien et c’est rigolo. Ou je fais du qi gong, jambes légèrement pliées, coccyx bas et attiré vers le sol, je me prends pour un arbre plongeant ses racines profondément dans le carrelage (si c’est un supermarché!), un fil reliant tout mon corps jusqu’au ciel, je sens ma nuque qui s’étire naturellement, et plus d’espace entre mes vertèbres.
    Et franchement je ne m’accorde plus le droit de m’impatienter, sachant que j’ai l’immense chance de pouvoir remplir mon sac avec ce dont j’ai envie, et que je ne connais pas la faim. Lorsque je suis dans un supermarché, je pense toujours à la moitié de la planète qui meurt de faim.
    Encore un mot sur la sadhana de Christophe, qui m’impressionne un peu je dois dire. Je trouve cela très bien, très sage et très beau.
    Bonne soirée à tous
    Sylvie
    ***
    Rico a dit: Ouvert 19 décembre 2007
    il m’arrive d’utiliser une technique trouvée il y a quelques années dans une revue d’arts martiaux: il s’agit d’observer ce qui se passe autour de soi, les gens, les caissières etc… en se créant une « plage de silence mental », c.a.d je cite: » être à la fois relaxé et super vigilant (comme les chats le sont) et regarder tout avec le même oeil attentif non critique (sans comparer, sans juger) du petit enfant qui découvre tout. Observez le regard des enfants, pur, attentif, présent lorsqu’ils sont dans leur poussette ou portée par les bras; ils voient tout, ils sont fabuleusement observateurs et vigilants…par rapport à nous » -Henry Plée
    En général, on arrive à une conscience de notre corps connecté à ce qui nous entoure… et souvent, l’énervement, l’impatience et autres pensées parasites se décantent…intéressant.
    La prochaine fois, j’essaierai le qi gong, comme Sylvie, parce que Garudasana à la queue d’un supermarché, c’est un coup à se faire embarquer par le vigile !
    ***
    Michèle a dit: Ouvert 19 décembre 2007
    Bonsoir Rico,
    Je ne sais pas si tu l’as lu. Il y a un petit texte d’Henri Brunel, intitulé « L’oeil écoute ». Il fait écho à la technique que tu décris. Henri Brunel est d’ailleurs venu commenter son texte.
    Le nouvel épisode de « Garudasana au supermarché » m’est sympathique. Mais moi aussi, je préfère les versions « équilibriste » ou « qi qong » de Sylvie.
    J’aime aussi une certaine respiration:
    J’inspire lentement: je ressens le prana qui se répand dans tout le corps ainsi que plein de petites antennes qui se mettent à l’écoute du lieu et des gens.
    J’expire lentement: je ressens de la sympathie pour tous ceux qui m’entourent dans ce lieu ainsi qu’une agréable détente.
    On peut dire qu’il s’en passe des choses dans les supermarchés!
    ***
    Rico a dit: Ouvert 20 décembre 2007
    Bonsoir Michelle,
    non, je ne l’avais pas lu…merci pour le lien…c’est exactement ce que j’ai voulu dire, mais en mieux exprimé…quel bonheur de laisser son regard accrocher quelquechose et le regarder « comme si c’était la première fois qu’on le voyait ».
    ***
    Marc a dit: Ouvert 21 décembre 2007
    Merci Michèle pour ta capacité à résumer et transmettre ce qui m’est parfois difficile à comprendre dans le yoga. Je t’observe en tant qu’époux et aussi à distance, puisque tu es en Bretagne et moi en Haute-Savoie pour quelques jours. Et j’apprécie beaucoup ce que tu proposes sur ce blog, cette vulgarisation de qualité.
    Même si cela te prend parfois beaucoup de temps, ce blog est vraiment précieux dans le paysage de ma vie de pratiquant.
    Pour ce qui est de ma sadhana, elle se déroule comme suit :
    30 mn au moins de prière et méditation
    20 mn au moins de Do In et posture
    15 mn de lecture et chants
    15 mn de marche / course légère
    J’essaye et j’arrive de mieux en mieux chaque mois qui passe à garder un cap vers une vie de rigueur en douceur, dans le partage et la souplesse de l’être.
    J’ai conscience que le devenir d’un homme se fait dans la durée et la constance.
    ***
    Christophe a dit: Ouvert 23 décembre 2007
    Pour illustrer tout ce qui a été dit ici, je vous conseille d’écouter le très bel extrait audio de l’interview d’Arnaud Desjardins « vivre en disciple des situations » sur le site de Nouvelles clés. J’aime beaucoup l’idée « de ne pas être victime mais disciple des événements »
    http://www.nouvellescles.com/passages-cles.php3
    Je vous souhaite un très joyeux noël à toutes et tous.
    ***
    Michèle a dit: Ouvert 23 décembre 2007
    Merci Christophe pour ce lien. Cela m’a fait grand plaisir d’entendre Arnaud Desjardins qui exprime merveilleusement la sadhana de chaque instant.
    J’encadre le « disciple des événements » dans mon esprit car je le trouve magnifique aussi!
    Chemin intérieur et vie quotidienne ne font qu’un.

  • Pascale dit :

    Ah Michèle, voilà un sujet que j’attendais et que je n’avais pas vu à l’époque (fréquentais-je ton blog à ce moment là ?, je ne sais plus!)
    La Sâdhana, le chemin, la pratique …
    C’est un bout de vie ou plutôt toute une vie.
    C’est rencontrer le Yoga, c’est rencontrer la vie.
    C’est se poser, se re-poser, dans l’instant présent, là, maintenant, ici. N’importe quand, mais tout le temps.
    Au quotidien, c’est changer tout en Or … même les pires moments, surtout les pires moments!
    Que de richesses dans une Sâdhana

  • Petit scarabée dit :

    Bonjour Michèle, bonjour à tous,
    merci pour cet article lumineux !
    Oui, c’est intégrer les valeurs du yoga dans sa vie.
    Chercher la vision juste et l’acte juste.
    Pour progresser quelque soit son quotidien.
    Et c’est une voie à sens unique, dans laquelle il est possible d’avancer ou de s’arrêter mais jamais de faire marche arrière.
    Pour ma part, j’ai commencé une Sadhana il y a environ un an sans savoir ce que je faisais. Elle c’est imposé toute seule pour faire face à des difficultés personnelles.
    Et ensuite, lors de mon premier stage de yoga cet été.
    L’animatrice principale du stage m’a secouée et elle m’a expliqué que l’on ne se mettait pas à faire une Sadhana comme ça pour soi qu’il fallait lui donner un sens et le faire aussi pour les autres.
    Du coup cela m’a généré un certains nombre de questions et de remises en question. Et j’espère avoir compris et poursuivre au mieux son enseignement.
    Bien amicalement,
    le Petit Scarabée.

  • Michele dit :

    Merci Pascale et Petit Scarabée pour vos témoignages très forts…
    Chaque expérience est unique… mais en matière de Sadhana, elle est forcément authentique… car elle touche au plus profond de soi-même.
    Namasté

  • Jean-Louis dit :

    J’ai aimé lire les témoignages ci-dessus, ceux de 2007 et ceux du présent. En particulier le «Yoga du supermarché» que je pratique aussi…
    Souvent on se croit isolé dans sa quète de transcendance, mais en fait on n’est pas seuls.
    Je pense parfois à une sorte de trame de Lumière qui relie tous les chercheurs sincères qui sont comme autant de points de lampes ou de phares (ça dépend), tous ceux qui font de la place dans leur vie pour autre chose que la vie «animale» de l’être humain, cela au-delà des religions et des groupes.
    Et cette trame augmente, mais on n’en parle pas dans les médias parce que ce n’est pas dans le plan du visible, et pourtant c’est par là que le changement arrive sur cette planète, ça se fait individu par individu, la Sadhana ne peut pas être une affaire de groupe, même si on fait partie d’un groupe quelconque parce que ça nous soutient, le plus important se fait forcément au plus profond de Soi, comme dit Michelle.
    Peut-être qu’on ne se rencontrera jamais dans le physique, mais on est quand même reliés, sur la «même longueur d’onde», comme on dit.
    La sadhana, pour moi, c’est environ 2 heures par jour de pratique incluant Asanas, Pranayama, Meditation avec le OM et/ou silencieuse, et aussi lectures spirituelles.
    Mais aussi la pratique du témoin interieur le reste du temps, à travers les activités de la vie. Ce qui n’est pas toujours facile car on est souvent absorbé par ce qu’on a à faire, et puis, bien sûr le «singe mental qui saute de branche en branche» nous emporte souvent dans toutes les directions…
    Alors dès qu’on s’en aperçois il faut revenir au Témoin intérieur, celui dont les textes disent qu’il n’est affecté par rien d’impermanent.
    J’ai compris par expérience que si on a une pratique d’une heure ou deux mais qu’on est comme «absent» le reste du temps, la transformation est très, très, très lente.
    Ça m’a pris des années à le voir…
    Le plus important, je crois et de ne jamais se décourager et de se relier à ce qu’il y a de plus élevé, si on le peut.
    Bonne pratique à tous
    Nmaste
    OM
    J.L.

  • Michele dit :

    Merci à tous pour vos commentaires inspirants!
    J’ai été absente 3 jours (annoncé sur Facebook mais j’ai oublié le blog) et j’ai du retard dans les réponses/consultations de vos commentaires…
    En ce moment, je réfléchis à un gros projet. J’en dirai probablement plus dans quelques temps. Pour l’instant, le mieux est d’avancer sereinement…
    Namaste

  • Cécile dit :

    Bonjour Michèle,
    Je tape Sadhana sur Google en espérant intérieurement qu’un article ait été posté dur Yogamrita à ce sujet 🙂 J’apprécie et valorise beaucoup ce que tu écris. Je te remercie sur cet article qui vient nourrir mes « lectures inspirantes » de ce matin sur le thème de la Sadhana. En tant que professeurs, c’est important de se poser régulièrement cette question.
    Je t’embrasse chaleureusement,
    Cécile

  • Michèle dit :

    Merci Cécile.
    Oui, la Sadhana est essentielle sur le chemin du yoga. A te lire, j’ai eu l’envie d’ajouter cette belle citation de Jacques Choque sur Svadhyaya:
    « Svâdhyâya:
    c’est l’étude de soi (dans le sens également d’éducation) qui peut se situer à trois niveaux.
    Étude du livre intérieur écrit, lu et corrigé par le sujet lui-même. Observant son comportement, il comprend les causes de ses actes et ainsi peut transformer, si nécessaire, un ou plusieurs éléments de la mosaïque qui compose son être.
    Étude et respect du livre de la nature: l’univers parle à l’être humain grâce à des symboles. Malheureusement un ensemble d’éléments qu’on appelle Progrès, Confort font que nous sommes aujourd’hui complètement coupés des éléments naturels et nous ne comprenons plus le langage du vent, des rivières ou des arbres. Or, leur énergie est identique à la nôtre et on ne peut vivre en harmonie avec soi-même que si l’on vit en harmonie avec eux. D’où la nécessité impérieuse que ressent tout citadin de retrouver un contact étroit, intime, quasiment charnel avec l’herbe de la campagne, le bruit, les odeurs de la mer; le calme, la majesté de la montagne; la plénitude et le silence du ciel.
    Étude et respect de tous les livres sacrés. Leur lecture permet de mieux comprendre le sens de la Vie et le pourquoi de telle ou telle religion, fondement de toute société humaine. »
    Jacques Choque
    « Yoga, manuel pratique »

  • Véro dit :

    Bonjour à tous.
    Ma sadhana commence par ma promenade matinale avec mon chien. J’habite un quartier en renouvellement, ce qui génère de grandes perturbations (énergétiques, pollutions, espaces verts abattus…). Je me sers donc de cet environnement qui ne me convient pas pour travailler le détachement, tout en marchant. J’équilibre mes actes et mes émotions pour qu’ils soient en accord.
    Une fois rentrée, je me sens sereine et centrée. Comme j’ai arrêté de travailler pour reprendre mes études et m’occuper de ma famille, je me consacre a ma maison, son entretien, les repas…
    Moi qui voyait cela avec colère il y a encore quelques mois, j’y ai découvert la joie du don de soi, pour le bonheur des autres.
    C’est mon « seva » quotidien.
    Je fini ma journée par des visualisations précises d’environ 15 mn.
    Mon sommeil est bénéfique et mes rêves plus clairs.
    Voilà ma sadhana 😊
    Bonne journée a tous.
    Véro.

  • Robert dit :

    Merci Véro pour votre témoignage simple et authentique qui pénètre facilement dans mon cœur.
    Je le préfère aux défilés des pratiques quotidiennes et soutenues sans que nous sachions où leurs auteurs en sont intérieurement, peut-être même pas eux-mêmes.

  • Michèle dit :

    Merci Véro. J’ai été touchée moi aussi…

  • age dit :

    Oui c’est intéressant et simple votre témoignage Véro. Cela étant dit chacun son cheminement il me semble mon cher Robert. Votre commentaire transpire un certain mépris je trouve. Où est le respect ? Nous commençons où nous sommes et il faut de tout pour faire un monde également ! J’ajouterais que l’on fait ce que l’on peut ! A bon entendeur !

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