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bon sommeil

« Au réveil, n’ouvrez pas les yeux tout de suite. Quand vous avez l’impression d’avoir suffisamment dormi, prenez conscience de votre corps. Gardez les yeux fermés. Qu’est-ce qui se passe ? Un important changement se passe, le sommeil s’éloigne et vous vous réveillez. Il vous est arrivé de voir le soleil se lever mais jamais votre corps. Le phénomène a une beauté qui lui est propre. Dans votre corps il y a un matin et un soir. Ces moments sont appelés sandhya : le moment de la transformation, le moment du changement » (Bhagwan Sri Rajneesh) [1]

Dans le numéro précédent, nous avons évoqué l’importance d’aller se coucher et de se lever en phase avec nos rythmes naturels. Nous pouvons connaître ceux-ci grâce à l’écoute des signaux envoyés par notre cerveau qui, en contact permanent avec l’univers, nous endort et nous éveille le moment venu.
S’éveiller devrait constituer pour tous une joie, à l’instar du coq qui annonce à tue-tête le retour du jour, ou des oiseaux qui pépient en chœur dès les premières lueurs de l’aube. Il est vrai qu’il est plus facile de s’éveiller spontanément en été car le soleil se lève tôt, et même lorsque les yeux sont fermés, ils reçoivent la lumière du jour à travers les paupières. Par ailleurs, avec le jour, l’organisme se met à secréter plus de sérotonine, hormone qui stimule l’état de veille.
Mais en hiver, c’est tout différent car nos obligations familiales et/ou professionnelles nous demandent de nous lever à la même heure qu’en été, alors qu’il fait encore nuit. Nous devons donc souvent recourir à la sonnerie du réveil matin ! Toutefois, il est malgré tout possible de s’en passer progressivement. Comment ? En calculant le bon moment pour s’éveiller, en fonction de l’heure à laquelle nous allons nous coucher, de la longueur de nos cycles et de nos besoins en sommeil.

Comment calculer le bon moment pour s’éveiller ?

Retenons que la disponibilité à l’endormissement comme à l’éveil est d’environ deux heures. Nous avons vu, dans le numéro précédent, quels sont les signes qui nous annoncent qu’il est l’heure d’aller nous coucher. A partir de là, une règle absolue est de ne pas interrompre un cycle commencé: le réveil devrait donc impérativement avoir lieu après une phase de sommeil paradoxal.
En fonction de cette règle, pour notre calcul, il nous faut tout d’abord déduire un quart d’heure de l’heure à laquelle nous devons nous lever, afin que nous puissions rester somnoler un peu au lit (en état alpha). A partir de là, il suffit de remonter de cycle en cycle pour en déduire l’heure à laquelle nous devrions nous endormir.
Cela présuppose que nous connaissions la durée de notre cycle de sommeil et que nous ayons déterminé le nombre de cycles qui nous convient. Au début, nous allons sans doute tâtonner.

Exemple : si nous devons nous lever à 7h15, nous devons mettre notre réveil à 7h. Si par ailleurs, la durée de notre cycle de sommeil est de 2h, et que nous avons besoin de 4 cycles, c’est-à-dire d’environ 8h de sommeil, nous devons alors nous endormir à 7h – 8h = 23h, ce qui implique que nous nous mettions au lit un quart d’heure avant, c’est-à-dire à 22h45 (pour passer par l’état alpha).

Si nous persistons à nous éveiller tous les jours à la même heure, au bout d’une à deux semaines, cela se fera spontanément, tout comme nous aurons envie d’aller dormir tous les soirs vers la même heure. Il est essentiel de respecter cette régularité dans la mesure du possible.
S’il est vrai que nous sommes tous soumis aux grandes lois chrono-biologiques, chacun d’entre nous possède toutefois une individualité temporelle propre. Nous le constatons bien car certains d’entre nous sont « du matin » alors que d’autres sont « du soir ». Comment le savoir ? En prenant notre température tous les matins à 7h, pendant un mois : elle affichera entre 36,8 et 37° pour les « lève-tôt », alors que pour les « lève-tard », elle oscillera entre 36,5° et 36,7°. Cette information peut nous aider à mieux déterminer le moment d’aller nous coucher et donc aussi de nous lever.

Comment déterminer la quantité de sommeil dont nous avons besoin ?

Par l’observation. Il suffit, lorsque nous n’avons pas de contrainte, par exemple pendant les vacances, de noter le nombre d’heures de sommeil qui nous sont nécessaires, en moyenne, pour que nous nous sentions bien reposés. Écoutons aussi les signaux envoyés par notre cerveau car il sait ce qui est nécessaire à notre organisme.
[à suivre…]

Nicole Eraers est l’auteur de cet article

Notes: [1] Cité par Pierre Fluchaire dans « Bien dormir pour mieux vivre », p.126, Ed. J’ai Lu Santé – 1998 – France.
Source de l’article: Les Cahiers du Yoga n°5. L’auteur, Nicole Eraers, est directrice de Yoga 7, école de Genève et Rédactrice de la revue « Les Cahiers du Yoga ».
Illustration
: Bekha ©

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Les Cahiers du Yoga

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Michèle Lefèvre Granclément

Le Yoga m'accompagne au quotidien depuis longtemps et je le transmets depuis 1991. La méditation et la pratique des différents aspects du Yoga Intégral, les rencontres sur le chemin, et l'étude des textes sacrés / philosophiques, sont mes sources d’inspiration. L'amour de la Nature et l'approche holistique de la santé, depuis l'enfance, m'ont conduite à mettre en pratique conjointement les sagesses de l'Ayurveda et du Yoga, puis à étudier leurs synergies. La Joie et l'évidence de la transmission de ces voies sœurs découlent de cette expérience de Vie.

4 Comments

  • Jean-Louis dit :

    J’ai trouvé trés interessant cet article sur le sommeil. Je n’avais jamais approfondi le sujet vraiment.
    Il me semble qu’il manque des éléments car le texte fait référence au numero précédent à propos de la durée personnelle du cycle de sommeil.
    Ou alors j’ai manqué un article précedent (?) .
    Merci de voir si tu peux apporter des précisions.
    Et aussi j’ai lu les extraits du « Cahier du Yoga » et j’ai particulierement aimé l’article sur les « Koshas », les différentes enveloppes corporelles de l’être humain.
    Ce sujet est parfois abstrait, disons un peu trop intellectuel dans beaucoup de livres, mais là, c’est simple et clair bien que complet.
    Je crois que c’est important d’avoir cette connaissance présente à l’esprit. J’ai vu avec le temps comment la connaissance de ces Koshas ne devait pas rester seulement mentale et intellectuelle, mais qu’elle avait sa place quand on s’engage dans une démarche en Yoga-méditation, afin de mieux comprendre comment on est constitué et être plus conscient du travail qui peut être fait à differents niveaux.
    Ça peut devenir un outil pratique pour rester conscient du fait que la pratique du Yoga et un chemin de transformation de tout notre Être, et aussi que c’est à notre portée !
    Merci encore une fois Michelle.
    Bonne pratique à tous.
    Nmaste.
    OM
    J.L.

  • Michele dit :

    Bonjour Jean-Louis,
    C’est vrai que Nicole Eraers avait écrit un autre article sur le sommeil dans le no 4 (ondes théta, delta, cycles, etc.). Je partage sur le blog un article par cahier tout au plus. Celui-ci me paraissait intéressant, parce qu’il donne des indications pratiques. La suite paraîtra aujourd’hui.
    Namasté

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